Les tuk tuk

     Il s’agit d’une mobylette tirant une charrette plus ou moins couverte ou fermée, parfois décorée (comme en Afghanistan). Son apparence varie autant que son nom selon les pays.
          Ici, au Cambodge, c’est donc le tuk tuk. Il est ouvert et couvert, pas décoré ; parfois, il porte un panneau publicitaire à l’arrière (sponsor quand tu nous tiens !). Quand il y a des averses, une bâche est déroulée de chaque côté, une petite fenêtre en plastique transparent permet d’apercevoir encore un peu les alentours. C’est un moyen de transport particulièrement agréable : on profite du soleil tout en ne le prenant pas trop sur la tête, on est rafraîchi par la brise (d’accord, on prend aussi tous les gaz d’échappement des camions, voitures et autres tuk-tuks mais ça, c’est universel !!!), on peut être protégé de la pluie. Un petit inconvénient : ce sont les poussières dans les yeux. L’astuce : plisser les yeux (car les lunettes ne sont pas très efficaces, les yeux plissés non plus d’ailleurs mais comme on fait un effort, on se sent plus protégé…)
            Avec 1 dollar on fait des parcours en ville ; avec 10 ou 15 le conducteur peut nous accompagner une journée. D’aucun diront que c’est cher pour l’Asie mais il faut voir le prix du carburant ! Le diesel à 1 dollar ½ ! ça fait encore plus cher, pour l’Asie ! Marchander est habituel mais il ne faut pas abuser, ne pas oublier non plus les différences de niveaux de vie !
           Il n’y a qu’à Kratie que nous n’avons vu aucun tuk tuk circuler. Je ne sais pas pourquoi (On y trouvait moto dop et taxis autos).
          Le tuk tuk est donc pour moi le moyen de transport par excellence au Cambodge car il est confortable et ouvert sur l’extérieur, permet de parler avec les gens, pas trop cher et joli même s’il n’est pas décoré.


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Guimbardes khmères : angkuoch

        Avant l’entrée dans les divers sites d’Angkor, on rencontre souvent des vendeurs de diverses choses : livres sur Angkor, tissus, cartes-postales, le plus souvent. Mais devant Sra Srang, parmi les vendeurs et vendeuses de livres et tissus, deux jeunes filles proposaient des guimbardes. Et j’aime particulièrement les guimbardes !

         Elles sont différentes de celles que je connaissais déjà de formes différentes les unes des autres mais en acier ; celles du Cambodge, sont longues et en bois (en bambou je suppose). Je les trouve difficiles à utiliser mais quand j’arrive à en sortir quelques sons, elles révèlent une sonorité douce et légère. Le bois à la place de l’acier change évidemment la tonalité !

       De plus, elles sont de très jolis objets.


 

Un article très intéressaient sur “Cambodge Mag” sur les angkuochs mais également sur l’histoire des guimbardes en général :
https://www.cambodgemag.com/post/cambodge-culture-l-angkuoch-ou-guimbarde-khm%C3%A8re-cet-instrument-pr%C3%A9cieux-%C3%A0-pr%C3%A9server?fbclid=IwAR17chh-JJzfAA6njCow1jfeeZiyU5pHZSeKJLxYiNvFtK_buUfISpPfueY



Les toilettes

        Voici quelques impressions aux... toilettes.


        J''en ai photographié à trois reprises car j'ai été très amusée. Cet aspect-là du voyage ne présente d'ailleurs aucun inconvénient. Bien sûr, chacun ses habitudes, ici (sauf dans les hôtels ou certains restaurants) il n'y a pas de papier hygiénique mais un tuyau (comme pour la douche) avec un petit jet d'eau actionnable par pression. Les toilettes sont généralement très propres.


        Parfois, il y a des surprises :

 

 

 

      Tout  d'abord, un petit conseil pour vous, Messieurs...


              L'image parle d'elle-même...


(Photo prise dans un restaurant de Siem Reap où nous avions d'ailleurs fort bien mangé)

 

 

 

 

           Ici, ce sont des wc (il y en avait une dizaine) à un arrêt de bus entre Battambang et Phnom Penh.


        Le bac à gauche est pour moitié dans le wc adjacent ; on y prend de l'eau avec le pot vert pour remplacer la chasse d'eau et pour faire ses ablutions...

 

 

 

 

 

 

      Et pour terminer, la vue imprenable depuis les toilettes du bateau allant de Siem Reap à Battambang...

 
      Bizarrement, sur le côté donnant vers le fleuve, il n'y avait aucune ouverture !

 

 



Les cigarettes

        Quelques cigarettes achetées à l'aéroport de Genève au moment du départ ne devaient pas durer très longtemps ce qui donnera l'occasion de goûter les cigarettes du Cambodge. Malheureusement pas de biddies comme en Inde.
         On peut acheter des cigarettes à divers petits étals ou magasins ouvrant sur la rue. Ce qui étonne, c'est la variété qu'on y trouve.



Les paquets « remarquables » :


 

 

 

 

ALAIN DELON : là, nous avons été étonnés... nous savions qu'il a vendu son nom pour des tas de choses qui rapportent sûrement pas mal d'argent mais les clopes... Le plus amusant, c'est que les Cambodgiens (dans leur large majorité) ne savent pas qui est

Alain Delon ; Ducro ou Spanzani, c'est pareil... La belle image du comédien....

 

 

 

 

 

 

 

 

ANGKOR : le beau paquet doré orné des tours d'Angkor Vat dans des tons rouges, verts et noirs. Angkor sert à tout... (comme Alain Delon !).

 

 

 

 

 

 

 

ARA : je ne sais pas pourquoi, on trouve ce nom un peu de partout (il me semble que c'était une marque d'allumettes au Pakistan... et en français c'est un oiseau). Les cigarettes Ara sont faites quasiment artisanalement avec du tabac brun cultivé au Cambodge. Elles sont souvent vendues dans un paquet cartonné mais on les trouve, comme sur cette photo, en petits paquets d'environ 25 cigarettes dans un plastique transparent mis en cartouche faite également d'un sachet en plastique transparent et contenant juste une grande étiquette, et 20 paquets de cigarettes. Nous n'avons trouvé cette présentation qu'à Sam Bor à quelques distance de Kratie



L'argent

        Ces beaux billets ne valent pas grand chose, hors du pays. Avec 1 dollar, on obtient 4 000 riels (si l'on change dans des bureaux de change car les banques n'en donnaient en 2008 que 3 800... Encore une fois, cherchez l'erreur ! S'il est plus profitable de changer son argent dans la rue plutôt que dans les banques...).

 
        Malheureusement, ici (comme on l'avait déjà vu au Viet Nam), les gens ne parlent souvent pas en riel mais en dollar. Quand un pays "perd" sa monnaie, il perd quelque chose d'important, comme une partie de son histoire ! Cette habitude de s'exprimer en dollar est désolante même quand on nous dit que c'est pour simplifier la vie des visiteurs étrangers : c'est à l'étranger de faire les conversions pas aux gens du pays mais cet usage est surtout dû à la faiblesse de la monnaie cambodgienne. Contrairement à ce que l'on a cru de prime abord, l'usage du dollar (ou euro parfois) n'est pas réservé aux étrangers, on a vu souvent des Cambodgiens payer en dollars ou en mélangeant riels et dollars, pas pour de gros achats mais au marché pour des fruits et légumes, quelques courses du quotidien (cela est également significatif de la cherté du coût de la vie).


Merveilleuses apsaras et devatas

              Les apsaras sont les danseuses célestes, les devatas des divinités gardiennes.

            Elles sont largement représentées sur les murs des temples d'Angkor et autres, finement ciselées dans la pierre, elles nous enchantent !

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Les maisons khmers en bois sur pilotis

        Ces maisons sont celles que l’on voit le plus au Cambodge pour peu que l’on s’éloigne un peu des villes, grandes ou petites. Elles forment des villages, s’étirent le long des routes, des rivières, sur le bord des lacs. La plupart d’entre celles en bord d’eau ont des entrées tant côté rivière ou lac que côté terre. Comme on peut le voir sur les photos des maisons photographiées le long de la rivière Sangker, l’activité aquatique est intense. Autant certaines peuvent certes être très cossues, d’autres sont de toute évidence très modeste voire très pauvres. Toutes permettent quand même de vivre là malgré les aléas du niveau de l’eau tellement variable selon les saisons, très haut par forte mousson. Quand les maisons sur pilotis ne sont pas trop en bord d’eau, le dessous peut servir de garage, de stockages divers, d’ateliers (comme on l’a vu sur l’île Koh Dak (Ile de la Soie) à quelques kilomètres de Phnom Pen via le Me Kong.
        A nos yeux non avertis, elles paraissent diverses tout en se ressemblant mais leur seul point commun sont le bois de diverses essences ou le bambou et les pilotis. Certaines ont des balcons, des escaliers simples, tournants, avec palier… Le toit peut être orné de nombreux motifs sur la crête ou/et les pointes. Elles correspondent en fait à des styles différents selon les régions, leurs origines, leur période de construction, mais également, comme partout dans le monde, selon la richesse ou la pauvreté des propriétaires.
        Quant à moi, j’en ai photographié aux alentours de Kratié, Kampong Cham, Koh Dach, Siem Réap et Angkor, Battambang et le long de la rivière Sangker sur la voie fluviale entre Siem Réap et Battambang).

Ci-dessous un lien vers un site les décrivant bien et identifiant les styles.
https://maison-monde.com/maisons-traditionnelles-cambodge/


ASSOCIATIONS

B. S. D. A. : Buddist and Social Développent Association

 

 

« Pleas, come and see me dancing ! »
        Une aimable voix féminine nous distrayait de notre promenade parmi les couloirs, salles, pagodes, figures de Bouddha, formant le temple Vat Nokor ; nous venions de rencontrer une fratrie de chatons tigrés et blancs qui semblaient bien désorientés et bien maigres !

          Nous avons été surpris de la voir ainsi surgir comme de nulle part, avec son sourire, son tee-shirt blanc et ses curieux « pantalons » drapés verts. Nous ne l’avons pas suivie pour continuer notre visite qui, en réalité, touchait à sa fin. Puis, nous avons entendu de la musique et nous nous sommes dirigés vers elle… Des bâtiments récents, des arbres et des adolescentes qui dansent sur un grand tapis vert… Leurs gestes sont gracieux, leurs visages souriants et concentrés. La musique continue, les danseuses quittent le tapis de danse. Des enfants, garçons et filles, les remplacent ; leurs gestes sont moins affirmés mais toujours gracieux. On nous a offert des sièges et nous restons à les regarder. Une urne est posée un peu plus loin. La jeune femme qui nous avait interpelés est là, elle surveille la danse des jeunes et des enfants. Elle est professeur de danse pour la fondation « Buddhism an Social Development Association » qui participe à l’instruction et à la formation des enfants et adolescents défavorisés de Konpong Cham par leur scolarisation et leur formation à l’informatique, aux métiers d’art et d’artisanat, à la musique, à la danse. Bien sûr nous participerons un peu à les aider. Il y a tant à faire ici et le potentiel est si grand !

Le site B.S.D.A. :

http://www.bsda-cambodia.org/

 

PS : une information communiqué par l'association "Les enfants du Vat Nokor" créée par des Français qui sont allés au Cambodge et ont rencontré les moines à l'initiative de BSDA. "Les enfants du Vat Nokor" collecte des fonds pour compléter les apports reçus par BSDA en vue de la création d'un orphelinat qui recevra une dizaine d'enfants. Allez voir leur site et si possible aidons-les : http://lesenfantsduvatnokor.over-blog.com/

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La fondation Samdech Rasmi Sobbana

        C’est au cours de notre dernière promenade au hasard des rues dans Phnom Penh que nous avons aperçu une boutique présentant des objets aux couleurs chatoyantes.
        A l’intérieur, en effet, on pouvait voir cravates, foulards, colliers, tissus, boites, statues et divers objets de jolie facture. Malheureusement, c’était notre dernier jour au Cambodge et nos achats étaient faits… Le magasin est constitué de plusieurs étages où l’on peut aussi découvrir des meubles et autres objets de décoration, très beaux (on nous y a conduits quand nous avons demandé si nous pouvions avoir de la documentation sur l’association).
        Mais bien sûr j’ai craqué pour des colliers que je ne connaissais pas du tout : comme un tube en petites perles multicolores sur une fine écharpe de soie. Joli. Original. J’en ai acheté deux, un pour moi et un pour offrir.
        L’accueil était aimable, les femmes présentes donnaient des explications. Ce qui est ressorti de tout ça, c’est que nous étions dans l’une des boutiques ouvertes par une association favorisant l’insertion des femmes par le tissage et autres travaux manuels. Sobbhana forme des personnes à des métiers de l’artisanat traditionnel, les  scolarise, femmes et fillettes en difficultés d’âges divers.
        A l’initiative de cette association est la princesse Norodom Marie Ranariddh qui, après la guerre, a voulu venir en aide aux veuves du camp de réfugiés de Tatum au nord du pays, près de la frontière avec la Thaïlande. Retrouver les gestes de l’artisanat traditionnel (krama et sarong sont d’usage ancestral) en donnant du travail à des familles en très grande difficulté. C’est pour cela qu’elle a créé la Fondation Samdech Rasmi Sobbhana, ne pas laisser tomber dans l’oubli des connaissances ancestrales, soutenir des personnes dans le besoin, favoriser l’avenir. (Norodom Marie Ranariddh participe également par le biais d’autres associations (Croix Rouge, National Aids Authority) à la protection de la santé, la lutte contre le sida).

 

Page Facebook :

https://www.facebook.com/Sobbhana-Boutique-495920620435225/

OSMOSE (O. N. G.

        Quand nous sommes partis de Siem Reap pour Battambang en bateau, nous avons rencontré pour un court trajet en minibus entre Siem Reap et l'embarcadère un homme français avec qui nous avons un peu bavardé. Il s'est avéré qu'il participe à une O. N. G. "OSMOSE" qui conduit un très beau projet sur le Tonle Sap.


        OSMOSE est une association française qui oeuvre ici sur les bords du Tonle Sap pour aider des villageois à vivre et favoriser la sauvegarde des oiseaux.


 

Voir leurs actions sur leur site en cliquant sur l'image ci-dessous ou sur le lien :

https://www.osmosetonlesap.net/html/accueil.php


BRAVO SANG AN MANIN !

        C'est en appuyant par inadvertance sur un des boutons de la radio, ce matin, que j'ai entendu quelques mots à propos d'une jeune Cambodgienne qui avait mis au point un biocarburant ne perturbant pas l'équilibre écologique. Je n'avais pas entendu son nom. Le propos fut très bref.
          Heureusement, il y a internet...
         Il s'agit bien d'une jeune fille de 16 ans, lycéenne à Phnom Penh, qui a mis au point un biocarburant à base d'huile de jatropha. Cette graine n'est pas consommée par les humains ni les animaux domestiques et pousse naturellement sur des terrains ingrats...
       Sam Ang Manin a obtenu trois prix à un concours international auquel elle participait :
-  Université Fatih, Turquie : une bourse pour quatre années d'étude,
- Concours I Sweep, Texas : une médaille d'or dans la catégorie "Energies nouvelles" (+ une chèque de 1 000 dollars),
-  Ege Construction, entreprise américaine, : un prix spécial dans la catégorie "Solutions innovantes dans le domaine de l'énergie".
        San Ang Manin est triple lauréate et sa formule serait triplement gagnante si elle était développée :
-  biocarburant donc moins de pollution,
- plante non commestible donc pas d'effet pervers sur l'agriculture nourrissant les humains et des animaux,
- plante actuellement sauvage poussant sur sols ingrats donc développement agricole pour des régions réputées peu fertiles.
        Espérons que ces prix et l'espoir de cette lycéenne ne resterons pas des voeux pieux mais aboutiront en participant à un développement sensé !
                    
KA SET nous la présente :
http://ka-set.info/actualites/environnements/cambodge-bio-carburant-biodiesel-sweeep-concours-lyceenne-090504.html