Vers Siem Reap

            Le parcours de Phnom Penh à Siem Reap n’a pas été pénible car nous l’avons fait dans un bus très confortable. Les passagers, en hauteur, pouvaient admirer le paysage (s’il ne regardaient pas la tv ; en effet, nous avons été surpris d’y voir un écran sur lequel on pouvait regarder des films ou plutôt je crois des pièces de théâtre filmées (des acteurs bien définis  gentils ou méchants) et les gens riaient beaucoup !). En-dessous, de grandes soutes à bagages et des toilettes. Un arrêt repas vers 11h30.
            En cours de route, nous avons pu voir de nombreuses briqueteries et scieries (bien des constructions et autres chantiers en cours également). Le paysage est très plat. Vert. Tellement vert ! L’agriculture est omniprésente : rizières, légumes et autres céréales, cocoteraies, bananeraies et tant d’autres arbres fruitiers ! (sachant que noix de coco et bananes essentiellement poussent largement autour des maisons).
            Et les maisons sur pilotis… Presque tout le long. Au début, cela nous procurait une sensation pénible car cela évoquait pour nous « inondation= catastrophe ». Mais ici, la montée des eaux est chose normale. (il y a pourtant parfois aussi des catastrophes). Nous étions en août, pleine saison de la mousson. Les habitants s’arrangent donc avec le climat particulier à leur région…

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Et oui, vous êtes avec nous dans le bus... le bas des vitres est teinté... c'est très désagréable ! et de plus de nombreuses tirent les rideaux pour... dormir.


Siem Reap

            Arrivée à Siem Reap en début d’après-midi. Un tuk tuk nous amène à l’hôtel réservé depuis Phnom Penh, le Rega Gusthouse également. L’hôtel est un peu excentré, dans un jardin très fleuri. Nous réservons la journée suivante avec le tuk tuk (et un peu plus tard avec un guide francophone pour la visite d'Angkor).
              Siem Reap semble être une petite ville (malgré ses près de 100 000 habitants). Les rues sont larges, peu encombrées, souvent arborées. La circulation est faible quoique, vu le prix du carburant, on peut le comprendre !

            Nous sommes restés quatre jours à Siem Reap dont trois journées consacrées aux temples d’Angkor. Nous avons donc pu profiter de la ville. Tout d’abord, un petit marché le long du fleuve. C’est là que nous avons mangé de merveilleuses brochettes de poulet toutes rouges et servies avec un mélange poivre-citron vert… Un régal ! Il faut dire que le poivre est particulièrement bon au Cambodge ! Chez une autre marchande, nous avons goûté des beignets de bananes, très bons aussi. Nous avons souvent flâné vers le centre ville, dans les rues menant à  Angkor, au hasard.. De nombreux chantiers étaient en cours tant de réfection des trottoirs que de construction de bâtiments. Malheureusement, ces immeubles sont destinés à être des hôtels pleins d’étoiles, des résidences luxueuses… Je ne crois pas que tout cela profitera réellement aux habitants ni à la région car la plupart de ces gros investissements sont faits par des étrangers (Coréens essentiellement)… Et surtout, cela semble un peu anarchique, pas forcément respectueux de l’esthétique et donc, je suppose, peu respectueux de l’environnement et des habitants ! A côté de ça, les hommes travaillant à la rénovation des trottoirs oeuvraient en utilisant un minimum d’outils rudimentaires, du lever au coucher du soleil…. Pour 1 dollar par jour… et en délaissant le travail des champ. (la province d’Angkor serait, nous a-t-on dit, la plus pauvre du Cambodge ; étrange, n’est-ce pas ?)

           Dans le centre ville, on peut trouver des restaurants divers en qualité et en prix (qui n’ont pas forcément de rapport l’une avec l’autre !), des centres commerciaux où sont vendus des produits d’importation mais aussi (et surtout !) un marché classique avec fruits, légumes, desserts et tout.
            La rivière qui traverse la ville la coupe un peu en deux… les beaux quartiers et les autres… les presque bidonvilles…
            Il y a une très belle réalisation à Siem Reap (même si elle est aussi due en grande partie à des capitaux étrangers) c’est le musée. Il a une belle et surprenante architecture et à l’intérieur… superbes collections d’art angkorien dans une présentation parfaite ! (digne du forum Grimaldi de Monaco !)
           Siem Reap est une ville d’histoire. A proximité du site d’Angkor, son nom signifie « défaite siam ». Elle s’est développée sur l’emplacement d’un combat entre les Khmers et les Thais que ces derniers ont perdu.
           Nous quitterons Siem Reap pour Battambang par le fleuve. Un bateau parcourt les 130 km environ en 6 – 7 heures. Mais ça vaut le coup d’œil !

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Angkor National Museum

             Superbe !
             Il ne faut manquer sous aucun prétexte cette visite même si le prix du billet est de 12 dollars (3 pour les Cambodgiens). On est ici dans un musée particulièrement bien conçu, particulièrement beau, aux belles salles où les objets sont mis en valeur sans ostentation. Tout au long du parcours, on peut regarder des documentations filmées (disponibles en plusieurs langues), les images sont belles et les commentaires pertinents. Un musée presque tout neuf, il a été inauguré le 12 novembre 2007.
             Ce musée m’a paru de la qualité du forum Grimaldi à Monaco. Vraiment superbe (tant pis pour la répétition !). Je regrette de ne pas avoir acheté le droit de photographier (possible avec l’achat du billet). En général, je n’aime pas prendre des photos dans les musées. Mais ici, c’est différent. Ne vous en privez pas si vous y allez !
                Le musée se situe sur deux niveaux. Au rez-de-chaussée on peut voir quatre galléries : Angkor Vat, Anglor Thom, Histoire des pierres, anciens costumes ; au premier étage, quatre galléries et un hall d'exposition : salle des mille bouddha, civilisation khmère, religion et croyance, les grands rois khmers. Tout est passionnant ! la salle des mille bouddha est particulièrement bien agencée !


Sari Rega Guesthouse

            Un peu excentré de la « calme agitation » de la ville, le Sari Rega Guesthouse semble être à la campagne. On suit des avenues puis une rue et enfin une ruelle. Depuis l’entrée, on aperçoit, le bar et sur la gauche le jardin… de petites allées mènent aux chambres, tout au fond, derrière les arbustes, orchidées, coco. Tout-à-fait à gauche, un escalier conduit à une terrasse de bois où est installé le restaurant ; quelques tables et chaises en bas, sous des paillotes, au milieu de la verdure. (pendant le repas du soir, on peut entendre des grenouilles, un peu plus loin dans la campagne).
            Sari Rega Guesthouse est une histoire de famille. L’hôtel de Siem Reap est le dernier né, après celui de Phnom Pen et Kep (nous ne sommes pas allés à Kep), avec ses chambres doubles au fond du jardin ou celles à droite, derrière le bar, dans une maison d’un étage aménagée pour recevoir des familles.
            Mme Vann Touch est une femme vraiment charmante (et excellente cuisinière de surcroît !).

         Quelques chiens vivent ici et jouent bien leur rôle (ils reconnaissent tout de suite qui peut entrer !). Il y a en particulier un chien caramel portant une drôle de crête de poil sur le dos et un peu sur le bas des omoplates qui est très affectueux (On le voit sur l’une des photos ci-dessous)
            On peut avoir ici des conseils pour les balades en ville ou à l’extérieur.
            La constante de cette famille et du personnel sont bien l’amabilité et le savoir-faire.


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Le chien roux si gentil est sur l'avant-dernière photo