Qom

        La ville de Qom est très belle, riche tant au niveau architectural, artisanal (tapis, poteries, verreries) commercial, industriel (des puits de pétrole ont été forés aux environ et elle est au carrefour de plusieurs routes et du réseau ferré).

        Mais c’est surtout La ville sainte (ainsi que Maschad).
        Ici est le tombeau de la sœur de l’imam Reza, Fatima (Fâtema Ma’sume : la Chaste Fatima). Elle est décédée en 816 et enterrée à Qom mais c’est au XVIIe siècle que Shâh Abbas le Grand fit bâtir un sanctuaire sur ce lieu qui était déjà lieu de pèlerinage. Le dôme a été recouvert de feuilles d’or par Fath Ali Shâh au XIXe siècle (la ville avait été pillée par les Afghans au XVIIIe siècle). De nombreuses personnes souhaitent être enterrées dans cette ville sainte. Les femmes prient ici pour demander fécondité, beauté et bonheur.
        Qom est un ensemble universitaire coranique important.
        Les routes étaient parfaitement goudronnées, en excellent état. Un paysage presque gris, clair, sur les hauts plateaux du centre. J’en ai un souvenir magnifique.
        Si Qom est une ville moderne elle est également une ville d’histoire, importante dans la région depuis plusieurs milliers d’années. C’est vers le VIIe siècle qu’elle est devenue musulmane. Invasions diverses et périodes de paix…
         Aujourd’hui Qom est un centre de recherche nucléaire sur le site de Fordow.

Quelques sites intéressants :
http://www.ambafrance-ir.org/french/semaine/bonus.html

Un reportage photos récent (2005) ici :
http://jclf1.free.fr/Alisadr_Hamadan_Qom_Kashan_Abyaney/index7.html

En anglais, mais ça vaut un petit effort ! :
http://www.iranchamber.com/provinces/02_qom/02_qom.php


Ispahan

       Une bonne route et un magnifique paysage de hauts plateaux de Qom à Ispahan… (430 km depuis Téhéran) Une lumière intense. Une terre aride mais Ispahan et ses environs sont comme une oasis, boisés, fleuris, irriguée.
        Il y a donc là une plaine fertile : céréales, dont l’excellent riz iranien, coton, tabac, arbres fruitiers, cucurbitacées diverses.
        Ce qui nous avait étonnés (en 1973, il faut le rappeler) c’était les ronds-points. De grands ronds-points fleuris, conduite à droite et priorité à gauche. Ce que nous avons « découvert » ici tant d’années plus tard !
        C’est aussi sur cette route que nous avions entendu à la radio (France Inter se recevait très bien en ondes moyennes) la mort de Franco…
        Au second voyage, nous avions rencontré un routier dont le camion était tombé en panne (pas de téléphone portable alors) et avions téléphoné à son employeur à Téhéran. Il a attendu là je ne sais combien de temps…

        Les roubaïates d’Omar Kayam bien sûr, les contes des mille et une nuit, les nouvelles asiatiques de Gobineau, le jardin des roses de Saadi… Tout une littérature où l‘on rencontre la Perse sous différents aspects.
        Et l’on peut rêver encore arrivés dans la ville car la beauté et la finesse des dômes, minarets, porches et jardins ne sont égalées que par la pureté du ciel ! Je n’exagère pas. Ces mosquées et madressehs sont tellement parfaites qu’on oublie l’architecture, le travail de la faïence, du bois, de la brique. Tout est à sa place idéale
      Bien sûr, il y a aussi la ville lieu d‘habitations, d’industries, de commerces. Des palais très particuliers, à étages et à colonnes si fines. Une place immense.
        Si Ispahan est une si belle ville c’est en très grande partie parce qu’elle a été ville royale au XVIe et XVIIe siècle. Shâh Abbâs fut prépondérant.
        Mais Ispahan est sûrement une ville très ancienne, même si autrefois elle n’a peut-être été qu’un point de rencontre des caravanes. Ses origines se perdent dans la haute antiquité et les légendes…  Vraisemblablement déjà une ville importante au Ve siècle.
        Selon le guide Nagel de 1974, il y avait à Ispahan :       
- 169 mosquées,
- 28 madressehs,
- 13 église chrétiennes,
- 12 synagogues,
- 142 caravansérails
- 370 écoles
- 1 université,
- 1 école des Beaux-Arts et de l’Artisanat.