Kathmandou

        Quelques jours seulement à Kathmandou mais suffisamment de temps pour apprécier cette curieuse ville aux ruelles bordées d’innombrables boutiques, encombrées de tout un trafic hétéroclite : voitures, charrettes, vélos, rickshaws, scooters, piétons et touristes. Et des chiens. Des singes. Tout le monde se croise dans un enchevêtrement de rues, venelles, places, fontaines, temples, pagodes ; tant de formes et de couleurs, de formes et d’odeurs !

        L’artisanat est important : couture, tissage, broderie, bois, peintures sur papier, sur soie ou autres supports. Vente aussi de cloches, de djorge (les symboles du bouddhisme tibétain), de couteaux et baguettes dans leur étuis  et autres objets du quotidien, très beaux..
        Kathmandou est à 1 350 m d’altitude et sa population est actuellement d'environ un million et demi d'habitants. Deux rivières l'arrosent : la Bagmati et la Bishnumati (qui traverse le temple de Pashupatinath. C'est une ville ancienne fondée vers le Xe siècle. Mais ces lieux sont habités depuis la plus haute antiquité. Elle tire son nom actuel d'un édifice situé en centre ville : le Kaasthamandap signifiant « abri de bois » (il date du XVI e siècle)

        Ici perdure une coutume bien particulière : petite fille jouant le rôle d’une déesse qu’on peut voir une fois par an à sa fenêtre... La Kumari. Des petites filles sont choisies, élevées suivant des rituels jusqu'à la puberté où elles sont remplacées. Des critères de sélections définis imposent une peau parfaite, une bonne santé, des yeux et cheveux sombres mais aussi un horoscope concordant avec celui du roi (qu'elle confirme dans son pouvoir au cours d'une cérémonie annuelle) Mais, son « mandat » terminé, elle se retrouve très isolée à cause de diverses superstitions. Elles sont la représentation d'une déesse vierge et de Kali, l'épouse de Shiva. Cette coutume est pratiquée non seulement à Katmandou mais aussi à Patan et à Bakhtapur.
        Nous avons surtout acheté des « papier de riz » aux dessins de dieux et déités reproduits avec des sortes de grands tampons en bois et à l’encre noire ; des vestes népalaises en laine écrue ornées de bandes de coton tissé multicolore dans le dos et aux manches, robes et chemisiers népalais à la découpe si particulière.

        Nous avons séjourné chez une famille amie de Tchaï Baba avec qui nous avons fait ce voyage. Le père et la mère, les deux filles, le chien. Des personnes très aimables qui nous ont aidés pour faire faire les robes. Le chien était un tout petit chien genre loulou mais blanc, brun et roux.
        Bien sûr, il y a eu la visite à Swayanbounath et Patipranath, deux ensembles religieux bouddhiste pour le premier, hindouiste pour le second. Ils sont des lieux importants de pèlerinage. On trouve là des populations nombreuses et variées (des Tibétains à Swayambunath, des saddhous à Pashupatinath

Quelques liens :

Kathmandou

https://www.lonelyplanet.fr/destinations/asie/nepal/villes-et-regions/katmandou

https://fr.wikipedia.org/wiki/Place_du_Darb%C3%A2r_(Katmandou)

http://www.zonehimalaya.net/Carnet/durbar-square.htm

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Swayambunath

       Nous sommes allés un matin à Swayambunath. En voiture. Par une petite route sinueuses, à quelque distance de Katmandou. Un grand jardin (un parc plutôt) l’entoure. Entoure tout un ensemble de bâtiments. Le cœur du site est un grand stupa, dôme blanc surmonté d’une sorte de tour dorée, annelée, cylindrique et très étroite à sa cime (elle-même surmontée d'une sorte de dai) posée sur une base carrée parée d’une paire d’yeux bleus sur chacune de ses quatre faces. Les yeux du Bouddha omniprésent, qui voit tout. Au-dessus des deux yeux , comme dans l‘indouisme, le tika, un point peint symbolisant la clairvoyance, au-dessous comme un point d‘interrogation, bleu, symbolisant l‘unité. Un grand dorjé de bronze. Les autres bâtiments sont de petits temples mais aussi des habitations pour les religieux et les pèlerins. A proximité du stupa principal, une batterie de moulins à prières. Les moulins à prières contiennent un mantra ; le fait de le faire tourner permet au mantra d’être emporté par le vent (de même que les petits morceaux de tissus accrochés à tous les stupas, tous prières partant au ciel portées par le vent… Mais également des commerces où l’on peut acheter divers objets de culte ou de souvenir. Certains petits temples sont dédiés à des dieux indous.
           Ici, de nombreux singes vivant en liberté. Ils semblent eux aussi apprécier la beauté du lieu. Depuis l’esplanade, la vue sur la vallée est magnifique !
           Ici également, nous avons eu honte d’être Français : quand nous sommes revenus à la voiture un car déchargeait son bétail lot de touristes et nous avons eu droit à de grands cris « oh des Français ! Une AMI8 ! » et c’était à qui crierait le plus fort ! Sans tenir compte qu’ils arrivaient sur un lieu de culte (même si pour eux ce n’était qu’un lieu à visiter et encore ! À apercevoir….)
          A part ce détail, cette matinée a été fabuleuse. C’était comme si la foi des Népalais et Tibétains était palpable. Tant de couleurs, de formes ! Le son des mantras murmurés par les moines et les pèlerins et celui des moulins à prières qui tournent…

 

Swayambunath

http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/Swayambunath/fr-fr/

http://www.reise-photografie.de/swayambunath/swayambunath-10.htm

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Petite visite virtuelle de Swayambunath : https://cuicui.be/fr/nepal-kathmandu-swayambunath/


Pashupatinath

        Pour notre visite à Pashupatinath, nous avons eu de la chance car c’était le jour d’une grande fête (je ne sais plus la quelle). Enormément de monde. Parmi cette foule diverse et dense, ceux que l’on remarque sont les saddhus. Leur coiffure, leurs vêtements, leurs colliers, tout est remarquable chez eux. Certains sont de vrais ascètes, d’autres des opportunistes (mais comment blâmer ces personnes dans des régions aussi pauvres ?). Certains sont encore presque des enfants.

       Pashupatinath est excentré de Kathmandu, sur une colline (mais il se retrouve quand même à plus de 1300m d’altitude, normal dans la chaîne des Himalaya !). Il aurait été édifié au XVIIe siècle par le roi Bhupatindra Malla car le temple précédent construit en bois (comme de nombreux temples anciens) avait été endommagé par les termites. Il est dédié à Pashupati, incarnation de Shiva comme représentant des animaux, dieu tutélaire du Népal. Il est traversé par la Bagnati. Cette rivière est un affluent du Gange ; comme lui, elle est une rivière sacrée où il est considéré comme essentiel d’être incinéré (seuls les membres de la famille royale peuvent l’être face au temple lui-même, moins on est riche plus on s’éloigne du temple et les ghâths s’étendent sur une grande longueur de la rivière….)
          Ce n’est pas un temple mais tout un ensemble. De nombreux stupas, des temples secondaires. Le temple principal n’est pas accessible aux non hindous (chose rare dans l’hindouisme). Un grand nombre de ces bâtiments servent d’abri pour des saddhous.
        Ici, et comme nous avions pu le voir à Benares, tout le monde se baigne dans la rivière puisqu’elle est sacrée. L’eau est brunâtre et transporte un peu de tout pourtant cela ne semble déranger personne. Ah ! la foi ! (c’est comme le bassin de Lourdes…)

 

Pashupatinath

https://www.tresorsdumonde.fr/temple-de-pashupatinath/

http://www.voyage-nepal.com/guide-voyage/attraction/pashupatinath/

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Kaasthamandap