Mustafa Kemal Ataturk

          Comment parler de la Turquie sans évoquer Mustafa Kemal Atatürk ?
          Le père de la Turquie moderne.
        Cet homme si clairvoyant était un militaire, un humaniste, un précurseur et un homme très simple.
         Il souhaitait la reconnaissance de la femme égale de l’homme, la modernité du pays, la religion éclairée, la république, la laïcité, la modernité, la justice.

(L'image ci-contre provient du Petit Larousse Illustré)

        Il fut le fondateur de la république turque et son premier président jusqu’un 1938.
        Il est né en Mésopotamie en 1881 d’une mère turque et d’un père macédonien ; des études primaires et secondaires à Thessalonique puis lycée militaire et Ecole Supérieure Militaire d’Istanbul. Carrière militaire, général en 1916. Une vie très active au service de son pays.
     C’est en 1921 que la République Turquie a été officiellement déclarée.
        Atatürk a révolutionné le pays en le tirant vers l’avant par de nombreuses réformes politiques, sociales, culturelles, juridiques, économiques… Le changement de l’alphabet, des systèmes de mesure ; création de la loi sur les noms de familles (c’est alors que l’Assemblée lui a donné le nom d’Atatürk). Il avait été élu président en 1920 puis en 1923.
        Il décède en 1938. Son mausolée est à Ankara.
        Pour conclure, une très belle citation d’Atatürk :

“Aussi longtemps qu'une Nation ne possède pas une armée de culture, les victoires qu'elle peut remporter sur les champs de bataille ne peuvent aboutir à aucun résultat durable."

        L’histoire contemporaine aurait actuellement besoin d’un homme avec un tel esprit.
 
Liens à propos d'Atatürk :
http://www.planet-turquie-guide.com/ataturk.htm
http://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Mustafa_Kemal_Atat%C3%BCrk/134505 


La réforme de la langue turque

        L'histoire de la langue turque est particulièrement riche et mouvementée, sa modernisation "tout d'un bloc" exceptionnellement rapide est due à Mustafa Kemal ATATURK.
        Le site de M. Jacques LECLERC de l'université Laval au Québec est très bien fait et clair et traite de toutes les langues du monde, ici le début de l'article sur la langue turque :

1 La réforme d'Atatürk (Dil Devrimi)
Atatürk (1881-1938)
    Après l'effondrement de l'Empire ottoman en 1918, Mustafa Kemal Atatürk prit le pouvoir en Turquie en 1920. Mais il fut vite confronté à des conflits d'ordre militaire. Puis, après son élection au poste de président de la République en 1923, il entreprit une politique de modernisation et de laïcisation de l'État. La forme kémaliste du pouvoir a trouvé son expression juridique dans la Constitution du 20 avril 1924. D'après l'article 2 de cette constitution, la République, telle que décrite à l'article 1, était considérée comme «républicaine, nationaliste, populaire, interventionniste, laïque et révolutionnaire». Ces caractéristiques déterminent le contenu idéologique du Parti populaire républicain qui, sous Mustafa Kemal, était le seul parti unitaire toléré. L'un des volets de la politique de modernisation porta le nom turc de Dil Devrimi, c'est-à-dire la «révolution linguistique». Farouchement moderniste, Atatürk considérait comme révolu l'époque des empires fondés sur une base religieuse et refusait la magistrature suprême de l'islam sur son pays. En fait, il refusait l'usage de l'islam dans la gestion politique d'un État.
    Mustafa Kemal considérait également que la réorganisation de l'État turc devait passer par un changement linguistique radical. Or, l'histoire compte peu d'exemples de ce genre où un gouvernement a entrepris des changements linguistiques d'une aussi grande envergure dans un délai aussi court et, il faut le reconnaître, avec autant de succès.
    Durant l'Empire ottoman, la langue turque avait subi l'influence massive de l'arabe classique et du persan. L'élite dirigeante conduisait les affaires de l'Empire dans une langue turque savante et envahie de mots arabes et persans, appelée «turc ottoman». L'arabe était resté la principale langue de la religion et de la loi coranique, le persan était la langue des arts, de la littérature (la Dîvan) et de la diplomatie. Le turc parlé par le peuple, synonyme de «grossièreté» et de «rusticité», n'était réservé qu'à des fins administratives locales. Le turcologue Louis Bazin, auteur de «La réforme linguistique en Turquie» dans La réforme des langues (Hambourg, 1985), fait le portrait suivant de la situation linguistique sous l'Empire ottoman:
    Dans l'État islamique théocratique et multinationale qu'était l'Empire ottoman, soumis à une acculturation arabe et persane intense dans ses classes dirigeantes — et spécialement dans la classe intellectuelle, comme celle des ulémas —, la langue écrite officielle et littéraire était envahie de termes arabes et persans, de plus en plus éloigné du parler turc vivant, et inaccessible à la masse populaire turque.
    Soulignons aussi que l'alphabet utilisé jusque là transcrivait assez mal la langue turque dans la mesure où, par exemple, l'alphabet arabe ne permettait de noter que trois voyelles, alors que le turc comptait huit voyelles brèves et trois longues. La plupart des lettrés étaient conscients de la situation, mais il leur semblait impossible de pouvoir modifier un système graphique qui avait servi à transcrire le Coran.

LECLERCQ, Jacques. "La révolution linguistique de Mustafa Kemal Atatürk" dans L'aménagement linguistique dans le monde, Québec, TLFQ, Université Laval, 24 juillet 2006
http://www.axl.cefan.ulaval.ca/asie/turquie_2HISt.htm#5_La_%C2%ABr%C3%A9volution_linguistique%C2%BB_sous_Mustafa_Kemal

            Les paragraphes suivants traitent de manière détaillée :
-  du nouvel alphabet,
-  de l'épuration du vocabulaire,
-  mais aussi de la Turquie actuelle.


Mes trois histoires turques :

Des militaires
        Au cours des deux voyages en Inde en voiture dans la années 70, nous dormions habituellement au  bord de la route à la sortie de petites villes ou de villages, la voiture servant de camping car même si ce n'était qu'une AMI 6 puis une AMI 8... .. (pour cette dernière, avant le départ de France, nous avions supprimé la banquette arrière et une amie avait bricolé un caisson qui tenait lieu de rangements et procurait un grand couchage plat une fois les sièges avants rabattus)
        C'était quelque part entre la frontière avec la Bulgarie et Istanbul. Nous nous apprêtions à passer la nuit aux pieds de grands arbres quand on tape à la vitre. Ce sont des militaires. Ils nous font signe pour nous montrer des bâtiments à quelque distance de là et nous proposent de nous rapprocher de leur caserne afin d'être en sécurité, comme nous refusons, ils nous disent qu'ils sont là, qu'on n'hésite pas à faire appel à eux si nécessaire. Nous les remercions et ils s'en vont.         La nuit a été tout à fait tranquille.

Caillassage
          C'était dans le centre de la Turquie. Nous faisions une halte dans la nature en début d'après-midi. Moins d'une demie heure avant, nous avions pris notre repas dans une petite ville. A l'entour, le paysage était beau ! En regardant vers l'ouest, d'où nous venions, nous apercevons une 2CV roulant assez vite (pour une 2CV). Elle s'arrête près de nous. Un jeune couple en descend. Ils ont l'air mal à l'aise, paniqués.
   « Qu'est-ce qu'il vous arrive ?
   - On a voulu s'arrêter dans le village là-bas et on a pris des pierres sur la voiture!
   - Des pierres?
   - Oui! des gamins et des adultes ! on n'a rien compris !
   - Mais, c'est là qu'on a mangé, il n'y a pas eu de problème.
   - On ne sait pas. On n'a pas compris»
          Nous n'avons pas compris non plus... Ont-il commis involontairement un impair, sont-ils simplement tombés au mauvais moment ?

Faux policiers
             Sur la route du retour lors du second voyage, nous approchions de la frontière avec la Grèce (nous ne voulions plus passer par la Bulgarie qui changeait à chaque passage ses conditions d'entrée !) Nous avions décidé de dormir comme à l'accoutumée à proximité d'une petite ville et voulions arriver en début de matinée en Grèce.. Nous avions préparé la voiture et dormions tranquillement.
            On tape à la vitre avant. Immédiatement réveillés, nous apercevons des hommes, l'un d'eux présente une sorte de carte. Sans prendre le temps de remettre les sièges en place, mon ami démarre. Les hommes tentent de retenir la voiture. Il me dit « c'est pas des flics » Heureusement, l'AMI 6 peut être une bonne copine et là, elle a bien assuré et est vite partie !
             Nous étions à quelques distances de la grand route. Quand nous l'avons rejointe, demi tour vers la ville. La voiture dans laquelle les hommes étaient montés, garée à proximité, se rapproche de nous. Elle n'a pas de plaque d'immatriculation... L'AMI 6 continue son aide avec courage, double une voiture puis un camion... Nous approchons de la ville. La voiture sans plaque nous lâche. Ouf !
           Nous nous installons carrément sur la place de la petite ville encore assez vivante, des passants, des véhicules. Nous y dormons en paix jusqu'au matin où l'animation nous réveille.

Conclusion :
              J'ai voulu relater ces trois histoires car je n'aime pas entendre des propos tels que :
Tel pays est dangereux,
Tel pays est sympa,
Tel pays est accueillant,
Dans tel pays les gens sont agressifs
Etc, etc....
             Il n'y a pas de pays accueillant ou agressif. Il y a des gens sympas ou pas. Et surtout, il y a les rencontres qu'on fait à tel ou tel moment. Chacun peut raconter son vécu. Mais ça reste « son » vécu. Chacun a sa vision selon son expérience et... le hasard qui les amène....
             Il vaut mieux partir du principe « je pense ne pas être une mauvaise personne, je ne pense pas être unique donc les autres sont comme moi. » (il ne s'agit pas de “tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil” mais plutôt d'être positif.


L'argent

        La monnaie turque est la livre ou lira.
        Je n’ai que ces 2 billets… Ils doivent dater de 1976.




Quelques liens :

Beaux carnets de voyages dans nombreux pays dont la Turquie
http://www.carnets-et-voyages.fr/asie/194-turquie

Le guide Martine : Un guide très très complet présentant tous les aspects du pays : histoire, géographie, tourisme, pratique, population, religion, économie :
http://www.guide-martine.com/fra/easternanatolia.asp

Bleu Blanc Turc : un site franco-turc particulièrement intéressant, abordant divers sujets, non seulement l'histoire, les peuples, la culture mais les points communs dans mille petits détails ; forum et chat :
http://www.bleublancturc.com/anasayfa.htm

Les Bourlingueurs : Un site particulièrement bien fait et clair avec de magnifiques photos ! A voir absolument :

http://www.bourlingueurs.com/turquie/index.htm