Delta du Me Kong

            Nous sommes allés une journée sur le delta du Mékong, en groupe, par Sinh Café.

          Départ de Saigon en bus, passage sur un grand pont de fer.

         Nous avons vu à plusieurs reprises des tombes dans des champs ou aux abords des maisons.

      A la descente du bus, accueil par des marchands de chapeaux... ce n'est pas très agréable mais c'était notre première promenade, elle s'est faite en groupe et nous ne savions pas ce que cela impliquait !

            Mais restons optimistes : il fait moins chaud qu’à Saigon, diverses sortes de fleurs ornent les côtés du chemin de terre qui nous conduit à l'embarcadère. Là, nous montons dans un grand bateau, des bancs, un espace couvert, il y a une petite brise très agréable.

          J'ai oublié les commentaires du guide, en anglais donc écoutés d'une oreille ; le paysage est beau ! Ce large fleuve aux eaux ocre ! J'en avais rêvé, je ne sais pourquoi... Comment imaginer, sous ce climat tropical, que ce fleuve doré et calme descend de l'Himalaya, a parcouru plus de 5000 kilomètres,  traversé tant de pays (Chine, Birmanie, Laos, Cambodge) !Voir la carte sur Wilkipédia

           Arrêt sur une île couverte de longaniers ! Petite promenade dans cette campagne ilienne... beaucoup de canaux bruns, des fleurs.

            Des objets sont vendus aux visiteurs : ils sont fabriqués avec du bois de noix de coco (très nombreux cocotiers sur d'autres îles, quelques uns sur celle-ci). Je râlais un peu qu'Etienne achète des baguettes et autres petites cuillères et couverts de table tout cela fabriqué en fibres de coco compactées (mais... on en a offert le plupart et on a gardé les baguettes... et bien... on s'en sert souvent et elles ne se sont pas du tout déformées ! En fait, ces petits ustensiles sont de très bonne qualité ! Comme quoi...)

             C'est sur cette première île que nous avons pris le repas de midi. Nous l'avons partagé avec un Japonais. Là, pas le choix de menu : poisson-éléphan pour tout le monde ! C'est un drôle de gros poisson qui s'est avéré être délicieux. On le mange en en prenant de petits morceaux, des condiments que l'on roule dans une galette de riz.

         La promenade a continué vers une autre île. Nous en voyons beaucoup portant diverses végétations.

          Là où nous nous arrêtons, ce sont des cocotiers. Nous montons dans de petites barques menées surtout par des femmes, quatre personnes par embarcation. Un arrêt à un endroit où l'on fabrique le rhum vietnamien (qu'on nous fait goûter à quatre heure de l'après-midi ! Bien sûr, on en achète -c'est pratique à ramener...- ainsi que du miel liquide... pour faire le ti-punch !

              Il y a eu une ou deux averses durant cet après-midi mais elles ne durent pas.

              Retour à Saigon.

              Nous sommes heureux de notre promenade.



Douceurs du Me Kong

          Lors de cette journée sur le Mékong, nous avons pu voir la fabrication de "caramels" de moix-de-coco et ça, c'est une merveille ! (je tiens à y retourner pour en racheter... ils ne sont pas de longue conservation car faits artisanalement, mais c'est DE LI CIEUX !)
     Le lait de coco est longuement et doucement cuit tout en étant remué sans cesse ; il devient une pâte plus ou moins brune ou dorée ; elle sèche pour devenir un peu compacte, elle est découpée en longues bandes puis en cubes qui sont pliés dans un cellophane transparent (comme des caramels classiques).


          Si vous allez sur le delta du Mékong, il faut en acheter !


Les tunnels de Cuchi

         Quand nous sommes allés à Tay Ninh visiter le temple de Cao Dai, c’était un matin ; l’après-midi, nous nous sommes rendus à Cu Chi (à une quarantaine de kilomètres au nord-ouest de HCMV). Cu Chi a été un haut lieu de la résistance vietnamienne, tant pendant la guerre d’indépendance contre les Français que pendant la guerre contre les Américains.

      On est dans une forêt d’hévéas. C’est absolument impressionnant de voir comment des personnes ont vécu pendant des mois dans des espaces si étroits, si sombres, chauds et humides. C’est le sud du Viet Nam et, même pour quelqu’un né dans le pays, la touffeur est pénible. Des tunnels le plus étroits possibles (moins d’1m50 de haut et moins d’1m de large, je crois) ont été creusés, environs 40 kms (comme une taupinière), des QG, infirmeries, cuisines (avec système d’évacuation de la fumée), lieux de vie (ou de survie ?) y ont été aménagés. Cet ensemble ne servait pas qu’aux combattants mais aussi aux civils qui venaient s’y abriter lors des bombardements.
                Tout cet ensemble est quasiment invisible quand on circule en surface, alors il doit être encore plus difficilement discernable depuis des avions, même volant à basse altitude ! De petites ouvertures sont pratiquées dans le sol pour y accéder et recouvertes de feuilles, de terre (Quelques tunnels ont été élargis pour permettre le passage des visiteurs (moins minces que les Vietnamiens) des lieux faits à l’identique reconstruits pour la visite. 
               Mais c’est cette invulnérabilité même qui a valu à Cu Chi d’être bombardé à outrance, arrosé de défoliant, mitraillé à volonté, villages massacrés… Pourtant, cet acharnement des Américains aura été vain (même s’il a fait souffrir tant de personnes, Vietnamiens et Américains GI qui étaient des appelés). Il faut savoir aussi que les séquelles dues à « l’agent orange » sont encore importantes, tant pour le sol que pour les personnes.
           On ne peut être qu’admiratifs devant ces gens qui ont su s’opposer et tenir une telle résistance et dans de telles conditions ! Dommage qu’autant de capacités ait été utilisées à la guerre, qu’auraient-elles pu faire en temps de paix ? Peut-être ce qu’elles font actuellement où le pays se développe tant ! J’ai déjà fait ce type de remarque dans d’autres articles, le Viet Nam est un chantier gigantesque (depuis 2003, quand nous étions dans le sud, le plus grand tunnel d’Asie a été construit entre Nha Trang et Da Nang. (vers le col des Nuages) ; des routes ont été aménagées, des usines construites, l’hôtellerie se développe (mais maintenant d’une façon moins anarchique qu’il y a quelques années et de très bonne qualité).
              Quand on visite Cu Chi, une présentation simple et complète, accompagnée de films, est faite aux visiteurs, ce qui permet d’avoir beaucoup d’informations (mais je n’ai pas tout retenu !).
               Soyons humbles quand nous visitons de tels lieux : des gens y ont souffert et n’oublions pas notre chance de ne pas avoir connu de guerre ! (en espérant que la paix soit durable).

 

Un lien intéressant :

http://cap-vietnam.com/node/29063



CUCHI : le Musée des Vestiges de la Guerre

  A quelque distance des tunnels se trouve un petit musée pas très intéressant où l’on peut voir quelques photos et les noms des soldats viet cong morts au combat ainsi que du gros matériel à l’extérieur.

L’histoire vécue par les Vietnamiens dans ces tunnels est dure et ce musée est bien peu pour  rendre hommage. Mais après la guerre Củ Chi et les villages ont été nommés “villages héroïques, ce qu’ils ont été !

On peut y passer mais pas la peine de s’y attarder.

Je n’ai pas de photos du bâtiment, seulement quelques unes de l’extérieur (pas encore de d’appareil photo numérique pour moi en 2003 !

Cliquez sur les images pour les agrandir


Cao Daï

     J’avais entendu parler du caodaisme pour être un mouvement de pensée tendant vers le syncrétisme des religions et autres philosophies, telles celles des humanistes. J’ai donc profité d’être à proximité de Tay Ninh pour aller visiter le principal centre religieux caodaiste.
             Nous y sommes allés en groupe par Sinh Cafe : le matin Cao Dai, l’après-midi Cu Chi. Deux univers bien différents ! Mais pour les agences de voyage, ce qui compte c’est la proximité des lieux pas des idées…
           J’ai reçu plutôt un choc en y arrivant ! Si je connaissais un peu la pensée caodaïste, je n’imaginais pas la forme que ça avait pu prendre… Un grand bâtiment dont l’architecture de façade peut faire penser à une cathédrale, un toit comme ceux des pagodes (très joliment décoré) et l’intérieur ! Alors là, c’est l’explosion ! la profusion ! explosion et profusion de tout : de formes, de couleurs, de matières, de volumes ! C’est choquant (au sens littéral du terme). Mais voilà, cet ensemble dégage malgré tout un charme serein, un sentiment de paix et… d’humour. J’espère ne choquer personne en écrivant cela. Je dis humour car comment peut-on mettre autant de volutes blanches autour de piliers roses (15 colonnes roses entourées de dragons blancs soutenant une voûte céleste bleue étoilée), un carrelage coloré, des vitraux… étranges (en fait c’est un triangle pointé vers le haut à l’intérieur du quel est un œil ouvert, symbole de Cao Dai) ; les costumes des fidèles sont blancs ou de couleurs très très vives pour le clergé en bleu (pour le taoIsme), jaune (pour le bouddhisme) ou rouge (pour le confucianisme); une immense sphère bleue et dorée au milieu de l’allée centrale. La statuaire est multiple : Bouddha, Jésus, Confucius, Lao Tseu.


         C’est dans ce temple, construit en 1930, qu’on peut voir l’image qui symbolise le syncrétisme que le caodaïsme prône : on y voit réunis : Confucius, Victor Hugo, Lao Tseu.


              A l’extérieur, des fidèles attendent l’heure de la messe. Ils sont tous vêtus de blanc, certains portent des bérets basques. L’atmosphère est tranquille. Des arbres, de la pelouse, des kiosques. 4 messes sont célébrées chaque jour à heure fixe : 6h, midi, 18h et minuit.


             Nous avons assisté à la messe de midi. (je regrette de ne pas avoir pris mon appareil photo : cela me paraissait normal pour assister à un culte mais je me suis vite aperçue que tout le monde photographiait et que c’était tout à fait admis sans flash). Le rituel n’est pas vraiment compréhensible pour un non initié : les femmes entrent d’un côté, les hommes de l’autre ; le clergé est devant selon un ordre établi ; des musiciens, chanteurs et chanteuses distillent une très belle musique un peu envoûtante de type indien.
             A l’extérieur en face du temple, je ne sais pas ce que cela symbolise, on peut voir un cavalier sur un cheval blanc tout droit sortis d’un conte de fée et derrière un personnage vêtu de jaune et rouge. Tout près, une petite tour surchargée elle aussi de multiples décors colorés et blancs. On peut y monter par un très étroit escalier en colimaçon. Malheureusement, nous n’avons pas pu avoir d’informations sur ces deux places.
 On lit souvent une comparaison avec Disney. C’’est quand même faire trop d’honneur à l’affadisseur de nos plus beaux contes ! Je qualifierais l’ensemble de ce décor plutôt kitch et rococo, un peu baroque, un peu féerique, de toute façon plein de charme.

            Mais revenons plutôt à ce qui est le fondement du caodaïsme : le syncrétisme.
 Cette nouvelle forme de pensée est apparue au Viet Nam en 1926 et a été concrétisée par M. Ngô Van Chiêu sous forme d’une nouvelle religion (après une vision qu’il aurait eue d’un œil ouvert). Actuellement plus de 2 000 000 de fidèles au Viet Nam et de part le monde.
 Le principe de base est que toute les religions ont la même source… Ses préceptes viennent de ces différentes religions : Bouddhisme, Taoïsme, Confucianisme, Christianisme et autres. C’est une religion monothéiste, prônant la paix avec soi-même et entre les personnes. Sa « devise », écrite sur un tableau représentant les quatre principaux humanistes, est : Dieu et humanité, amour et justice. Elle véhicule une forte influence du bouddhisme avec la tolérance, le travail sur soi pour trouver l’harmonie intérieure qui permet l’harmonie avec les autres. Mais le respect des autres se retrouve en fait dans toute religion…
 (théoriquement !)
 
Plusieurs sites informent sur le caodaïsme :
http://caodai.com.vn/df/news-detail/quest-ce-que-le-caodaisme.html