Hoï Han

         Continuation de la route avec l’open-tcket, vers Hue, arrêt à Hoi An.
         Pour quitter Nha Trang, nous sommes allés au bureau de Sinh Cafe qui n’avait pas de bus pour Hoi An le jour où nous voulions partir (pas assez de demandes)… mais pas de problème : on partira avec un bus de Kim ou Darling Café (je ne sais plus et ça n’a pas d’importance). Cette fois, c’est un trajet assez long qui durera une journée. Je reviendrai sur ce parcours si beau mais fait avec un chauffeur qui roulait « a tombeau ouvert »…
          L’arrivée à Hoi An a été sympathique : à la descente du bus, nous regardions autour de nous pour situer la direction à prendre vers l’hôtel quand deux (charmants) jeunes hommes, chemise blanche et pantalon noir, à moto nous abordent en nous demandant si nous allons bien à l’hôtel Hoang Trinh ? C’était le cas ; ils devaient nous y conduire mais où mettre les bagages ? Ils téléphonent et un 3ième arrive avec sa moto et prend nos deux valises... Nous partons donc à 3 motos vers nos pénates… C’est un petit hôtel presque à l’extérieur de la ville, un endroit tranquille près d’une pagode non utilisée pour le culte devant laquelle sont installés des filets pour le football. Souvent des enfants y jouent (sans hurler…).


         Hoi An est une ville très ancienne qui a miraculeusement été protégée des destructions dues aux guerres successives. De très jolies maisons basses aux tuiles rouges, beaucoup de bois noir décoré (essentiellement du jacquier). Les grandes rues sont goudronnées et bien entretenues mais les secondaires sont en terre. Ce qui est étonnant, c’est qu’il n’y a presque pas d’éclairage public. Le soir, les rues sont surtout éclairées par les devantures des magasins. Beaucoup de magasins, on pourrait dire trop, trop de tailleurs, beaucoup de galeries de peinture (dont certaines très intéressantes), de porcelaine (jolie vaisselle et objets miniatures), meubles. Mais à notre retour, le père d’Etienne nous a appris qu’Hoi An est connue depuis très longtemps pour ses tailleurs qui confectionnent un costume ou autre vêtement en une journée… Les prix sont généralement très bas et la qualité aussi (ça paraît normal). Mais certains font un bon travail avec des tissus de bonne qualité. Egalement des boutiques vendant des statuettes de marbre de diverses tailles. Marbel Mountain n’est pas loin (ce sont trois collines d’où l’on extrait du marbre de diverses couleurs), généralement utilisé pour la statuaire sacrée et autres personnages ou animaux mythiques).


         Mais Hoi An est aussi le seul endroit où les marchands et marchandes des rues étaient vraiment pénibles ! C’est pour cela que nous y sommes peu restés (mais aimerions y retourner quand même… ) Assis au restaurent pour le repas, on était presque à chaque fois importunés par les vendeurs de cartes postales et bibelots. Qu’ils vendent, d’accord mais insister comme ils le faisaient, c’est vraiment lourd ! et ça ne donne pas envie d’acheter auprès d’eux, si l’on achetait, il en fallait plus !

         Les balades dans les rues sont très plaisantes (sauf les petits vendeurs !) : pas de circulation, de belles maisons, des fleurs, des pagodes, la campagne toute proche, un fleuve, un canal et le pont japonais… très joli pont couvert, arrondi, dont les entrées sont protégées par les statues de chiens et de singes. Il a été bâti en 1593 entre la partie chinoise et la partie japonaise de la ville

 
         Hoi An est donc une très ancienne ville. Elle a été un important port marchand pendant près de deux siècles. Mais l’ensablement a progressivement réduit ce trafic (ce qui a favorisé le développement du port de Da nang un peu plus au nord). Des marchands de nombreux pays étaient venus s’y installer pour y pratiquer divers commerces, venant du Japon, de Chine, d’Inde, d’Europe ; toutes ces cultures ont laissé leur empreinte et participé au charme si particulier de cette petite ville. Avant cette période, Hoi An faisait partie du royaume du Champa, culture d’influence hindoue implantée dans le centre surtout et le sud du Viet Nam du V ième au XVi ièeme siècle. J’y reviendrai en notant un article sur Mi Son, important lieu de vestiges chams.
 Hoi An est classée au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO.


Documents intéressants sur le site :
http://whc.unesco.org/fr/list/948
Très belles photos de Hoi An et du pont japonais ici :
http://arnaud.lethanh.free.fr/hoi_an.htm



Mi Son

         Nous sommes allés à Mi Son en bus puis 4X4 jusqu’à l’entrée du site (qui est vaste) et grande visite à pieds.
        Il y avait bien un guide mais nous n’avons pas écouté ces commentaires en anglais et avons pu vraiment bien voir tous ces magnifiques vestiges. Je n’aime pas employer là ce mot «vestige» car il donne une impression de mort… Certes, ils ne sont plus lieux de culte ni d’une quelconque vie depuis longtemps pourtant ils ont une autre vie… recouverts qu’ils sont d’arbustes et de plantes diverses sur leurs briques et panneaux de grès rouge ; magnifiques bâtiments en forme de bateau, de temple hindou (influence indonésienne aussi), de tours sculptés de bas en haut, ajourés de balustres blanches, aérés (ou est-ce un éclairage positionné en fonction de la course du soleil comme dans les pyramides égyptiennes) par des "cheminées", accompagnés de statues, de lingas et animaux symboliques. Nombre de ces édifices ont été détruits par les bombardements. On dirait qu'il y a symbiose et renaissance entre ces édifices et la végétation.
         Ce site a été redécouvert par Henri Parmentier au début du XXe siècle (c'est lui qui a répertorié et numéroté les divers sites), malheureusement hâtivement et mal restaurés dans les années 80 par une équipe d'archéologues mal inspirés ! Il avait préalablement été découvert vers 1880 par des soldats français.
          Cet ensemble s'étend dans une vallée encaissée très boisée, humide (plusieurs ruisseaux la parcourent), on dirait une jungle qu’on aurait élaguée autour des monuments et kalams (tours) mais divers vergers ont été plantés à l’entour. Durant ce voyage, je crois que c’est ici que j’ai eu le plus chaud ! Mais nous avons quand même beaucoup marché…
         Mi Son, principal site de monuments de la civilisation cham, a été la capitale religieuse du Champa du IIIe au XIIIe siècle. Le Champa a été un royaume important dans le centre du Viet Nam surtout mais également dans le sud. Les Chams actuels ne sont plus très nombreux (peut-être 100 000) et dispersés au Viet Nam, au Cambodge, en Thaïlande et Malaisie. Le royaume cham a duré environ 10 siècles. A l’origine issu de peuples kmers, indonésiens, indiens, chinois puis cambodgiens et vietnamiens, de religion hindoue dont on peut voir de nombreuses représentations sur les murs des temples de Mi Son (et autres sites moins importants).
       De très belles pièces prélevées ici, sont actuellement conservées au musée de Da Nang que, malheureusement, nous n'avons pas visité (une prochaine fois, j'espère).
           C’est au cours de cette visite que nous avons rencontré une famille de Lyonnais que nous avons croisés à plusieurs reprises au cours de notre voyage, bonjour à eux s’ils arrivent par hasard sur ce blog…


 

clio : http://www.clio.fr/bibliotheque/Le_Champa_rival_meconnu_d_Angkor.asp


insecula : http://www.rencontredespaces.net/renespace/voyages/ASIE%20SE/vietnam/Cham/Vietnam%20(Champa)%20Guimet.htm

wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Royaume_de_Champ%C4%81



Hôtel Hoang Trinh

        Nous sommes restés quelques jours à Hoi An (et nous aurions dû y rester plus…). Tout le monde le dit et c’est vrai, la ville est très jolie ! La campagne à l’entour est agréable et il y a tant de lieux à visiter !

Hôtel Hoang Trinh : kshoangtrinh@dng.vnn.vn
C’est de cet hôtel qu’on nous avait envoyé deux jeunes hommes à moto nous chercher à l’arrivée du bus… Le responsable est un homme très sympathique. L’hôtel, un peu excentré par rapport aux principaux commerces est proche de la ville ancienne, dans les arbres et à proximité des champs, calme, vraiment plaisant Notre chambre était assez grande et fraîche avec une large fenêtre et une autre plus petite en retrait, salle de bain avec baignoire. Très bien. Juste en sortant, un balcon où nous prenions le petit déjeuner avec vue sur la pagode devant laquelle des enfants jouaient au football. De plus, avant notre départ, le responsable nous a aimablement offert d’excellents biscuits pour la route. Il avait réservé pour nous un hôtel à Hue, le Bambou Hotel, super (j’en parlerai avec les articles sur Hue).
        Conclusion : très bon hôtel, pas trop cher, agréable. Y retourner !