Nous sommes allés à Nha Trang pour voir la mer… et… elle y est belle !
        La route depuis Da lat est superbe ; toujours une végétation luxuriante et si variée, le col Nhoan Muc avec vue aérienne sur la plaine. Dans cette région la culture de l’ananas est très importante ; c’est un régal quand on achète des sachets de fruits fraîchement cueillis et coupés en morceaux… Leur goût n’a alors rien de comparable avec les ananas mangés en Europe ! Il y a comme un parfum de caramel qui embaume même tout à l'entour.... La route traverse des villages et l’on voit les changements dans le type des maison et des jardins qui les entourent.
             On a également aperçu des tours chams ; le bus s’est arrêté un moment mais nous n’avons pas eu envie d’y monter en courant, d’en faire le tour au trot puis de dévaler la pente des escaliers… Une autre fois peut-être, en prenant le temps. Et puis, il est prévu d’aller à Mi Son…
             Nha trang est une ville plutôt plaisante, de larges rues, une grande place, un front de mer superbe s’étendant sur plusieurs kilomètres de sable fin avec une mer de Chine si transparente ! Mais c’est aussi des baraques aux toits de tôle, ça, il ne faut pas l’oublier quand on parle de la belle station balnéaire. La pauvreté est là aussi à côté des hôtels de luxe qui auront tôt fait de pourrir cette ville. Car, si d’aucuns compare Nha Trang à Saint-Tropez, je ferais plutôt la comparaison avec Nice, le littoral varois étant moins abîmé que celui des Alpes Maritimes par une urbanisation outrancière !
            Nous ne sommes restés que 2 jours ici : 1 où nous avons fait une promenade en bateau, l’autre où nous nous sommes baladés dans la ville.
              Nous avons marché sur la plage, une promenade ombragée est aussi possible avec pelouse, fleurs, arbres et bancs…
          Les rues commerçantes sont larges, les trottoirs ne sont pas encombrés (comme à Saigon). On a vu beaucoup de magasins de tissus d’ameublement et linge de maison qui vendaient des draps et taies d’oreiller particulièrement jolis sur lesquels étaient imprimés des carrés fleuris. Un autre vendait des tours pour l’usinage de pièces métalliques... Et des médicaments… On peut voir sur la photo les bocaux contenant les macérations avec diverses sortes de bêtes… Beaucoup de boutiques vendant des cd également de la hi fi, vidéo, photo. Et bien sûr tous les petits restaurants installés sur le trottoir ! C’est là que nous avons mangé la meilleure soupe de canard, même si elle contenait aussi des morceaux de sang de canard cuit (comme du boudin sans la peau). Un régal…
          Nha Trang c’est aussi : l’institut Pasteur, l’institut océanographique, l’université de pêche, une école supérieure, l’aquaculture.
               C’est également une ville à l’histoire très ancienne ; elle existait déjà au III ième siècle au début de l’empire Cham qui a duré 1 500 ans…

      La promenade en bateau a été agréable car il y avait la fraîcheur de l’air marin mais ce n’était pas très intéressant : arrêt pour la baignade, arrêt sur une île qui allait devenir LE plus important lieu touristique de luxe, repas quelconque sur le bateau… Pour y servir le repas, l’idée est astucieuse : pendant la journée les passagers sont assis sur des bancs, au moment du repas, l’équipage demande aux passagers de s’asseoir sur le bastingage et les dossiers des bancs sont rabattus et surélevés, le tout nettoyé et la table est mise avec des bancs tout autour… Si le repas n’était pas fameux, en revanche c’est là que nous avons goûté le fruit du dragon… C’est délicieux… et très joli : une peau rose vif d’où partent des sortes de petites feuilles vertes, l’intérieur est blanc avec de nimbreuses et fines graines noires.


               Bon, magnifique mer, ciel bleu et au retour nous avons pu voir ces « barques » qui sont comme des paniers ronds d'osier, les  "thuyn thung" qui sont en réalité faites de bambou tressé et calfaté avec une composition à base de résine, chaux et... bouse de buffle. Ce type de barque est particulièrement adapté aux littoraux vietnamiens.

             Et la vue étonnante en revenant vers Nha Trang avec brume et couleurs du ciel et de l’eau indéfinissables, étonnantes après des heures toutes bleues !

        Un nom bien poétique pour un lieu qui nous est apparu plutôt sinistre… Enfin, ce n’est pas que l’endroit soit laid, non, mais ce sont, pour ce qu’on a pu ou apercevoir sous les nuages, des montagnes vertes, peu boisées, régulières. (Mais peut-être n’avons-nous pas eu l’œil du poète…) En plus de ça, l’arrêt bus n’a pas été très sympathique : il tombait une sorte de bruine, la brune ne nous a pas paru romantique, on apercevait d'anciennes bâtisses militaires, sans charme, qui ont été construites par les Français puis utilisées par les Vietnamiens et prises comme bunkers par les Américains ; et on était harcelés par les marchand(e)s de cartes postales…
        Mais la montée avait été si belle ! (une vue à couper le souffle sur la presqu’île de Son Trà-Diên Ngoc avec ses eaux émeraude et turquoise).
        Normalement il y a un beau panorama depuis ce col situé à près de 500 m d'altitude et dont un sommet est à plus de 1100 m... Quant à la végétation, il semblerait que les exfoliants aient laissé des traces...
        Maintenant, un tunnel passe sous la montagne… Nous comprenons à présent à quoi servaient les travaux que nous voyions alors le long de la route ; on pensait bien que c’était de grands travaux mais nous n’avions pas imaginé un tunnel (bon, nous ne sommes pas ingénieurs !). C’est un tunnel ultra moderne long de plus de 6 km, le plus important d’Asie du Sud-Est.