Ninh Binh

          Petite ville quelconque mais agréable.
         L’hôtel est confortable, grande chambre très claire avec salle de bain spacieuse ; l’accueil sympathique, jolie salle à manger et bons repas ; excursions possibles en groupe ou privées.

 
         En ville un restaurant qui cuisine, entre autre, la viande de chèvre, excellent !

 
          Le marché est très fourni, très propre et tranquille.

           La nationale n° 1, reliant Ha Noi à Ho Chi Minh ville, a beau traverser la ville, elle n’est pas bruyante. Nous aimons nous promener dans les rues, juste pour regarder à l’entour, s’arrêter pour boire un jus de canne ou de citron, être là tout simplement, bavarder et partager des fruits avec des personnes assises devant leur porte et prendre quelques photos... Beaucoup de magasins de carrelage (aux alentours nombreuses carrières de marbre et granit), de fleurs et accessoires pour les sépultures, également un grand magasin vendant les citernes à eau qu’on voit sur les toits.

          C’est lors de l’une de ces promenades que nous avons rencontré un homme qui nous a demandé de lui changer une pièce de monnaie française. Nous comprenons qu’un touriste la lui a donnée ; malheureusement pour lui il y a des gens fort indélicats, il s’agissait en fait d’une pièce fantaisie, un jeton de je ne sais quel jeu ! Je trouve que le touriste s’est montré grossier ; ce genre d’attitude est très choquant.
            A Ninh Binh aussi nous avons photographié les feux rouges avec leur compte à rebours en secondes, les bouteilles contenant le carburant pour les mobylettes posées sur un tabouret au bord du trottoir ou carrément par terre sur la chaussée ! et pourtant on n’en a jamais vu de renversées malgré la foule des piétons et des deux roues, Etienne a pu aussi se faire couper les cheveux, par un coiffeur très bien installé dans la rue, entre le mur d’une maison et un grand arbre, salon climatisé par un petit vent qui rafraîchit l’air (et une très bonne coupe).

 
         Nous séjournons à Ninh Binh 2 jours de plus qu’initialement prévu car il y a tellement de lieux à voir ! (et nous devrons y revenir au cours d’un autre voyage car nous aimons prendre notre temps).
          Nous faisons plusieurs excursions : la forêt primaire de Cuc Phuong, Tham Cot (la baie d’Ha Long terrestre), Khienh Ga, Phat Diem (la cathédrale-pagode).


Le parc national de Cuc Phuong

        Cuc Phuong : la forêt primaire... ça fait rêver !
        Là, nous allons en voiture avec un guide.
        C’est le premier parc national créé au Viet Nam (en 1962) pour la protection de la faune et de la flore.   
      Le mois d’août n’est pas la meilleure saison pour le visiter… très forte chaleur et fort taux d’humidité ! peu de fleurs, peu d’oiseaux qui pourtant à l'oreille semblent nombreux !. Mais nous avons vu différentes espèces de papillons, des lichens, une végétation plus que luxuriante et entendu (plus que vu) quantités d’insectes ou peut-être oiseaux émettant des sons plus proches de ceux de la tronçonneuse, des trompettes de supporters de foot, outils de dentiste et autres que de ceux de nos grillons ou cigales (ou alors de très grosses cigales !).
       Visite d’une grotte, après une bonne grimpette, avec traces de coquillages et fossiles, vestiges préhistoriques et squattée par nombre de chauves-souris que notre visite n'a pas dérangées !
         Puis parcours en voiture vers une autre partie du parc par une petite route de terre au travers de magnifiques paysages de forêt et espaces occupés par les cultures. Après un pique-nique avec le guide et le chauffeur, nous avons fait une marche de 2 heures environ (avec le guide, le chauffeur est allé faire la sieste, a-t-il dit) ; une marche pénible car dans les raidillons détrempés par les pluies de la veille on glisse et on a vite la sensation d’étouffer mais c’est si beau ! Nous croisons des promeneuses vietnamiennes tant étonnées par ma transpiration abondante (je semble sortir de la douche) que chacune me touche le bras ! (heureusement, elles n’étaient que quatre). C’est au cours de cette promenade que nous avons vu un arbre vénérable (1 000 ans dit-on) et, en effet, il est haut, large et imposant ! (70 m de haut sur 45 de diamètre…). Un moment de repos  auprès de cet arbre avec le guide, bavardage et tranquillité malgré le bruit énorme du « chant » des insectes.
          En rentrant, nous nous arrêtons à la réserve du parc. Là des singes de diverses espèces sont élevés en captivité – certains ont été recueillis dans la nature au Viet Nam ou pays voisins, d’autres, la plupart, naissent là -  ils seront remis en semi-liberté puis en liberté totale dans le parc de Cuc Phuong.            
            Retour à Ninh Binh par une route longeant le fleuve 


Tam Coc, la baie d'Ha Long terrestre

          Départ de l’hôtel vers 10h30, cette fois-ci en petit groupe (une douzaine de personnes) avec un minibus ; repas dans un restaurent près de l’embarcadère, nourriture asiatique européanisée mais pas mauvaise. Une Vietnamienne du groupe apporte à notre table (nous sommes 6 par table) un «fagot» de longanes pour que tout le monde les goutte, c’est très gentil.
          Nous avons le temps de bavarder avec elle et son mari en attendant d’embarquer dans de petites barques par groupes de 2 ou 3 + les rameuses. Ils vivent en France et c’est la première fois depuis près de 30 ans que le mari n’était pas revenu au Viet Nam. L’émotion doit être très forte pour eux !
       Dans notre barque nous sommes accompagnés d’une coréenne, à sa demande nous nous prenons mutuellement en photo (je suis toujours très étonnée de voir les gens se photographier devant tous les plus beaux sites, monuments et édifices). Mais pourquoi pas une petite photo souvenir….
           Tam Coc est un endroit magnifique ! Des blocs montagneux plus ou moins verdoyants ou arides, tous les tons de verts et de gris, l’eau avec plus de vert que de bleu (à part le reflet du ciel mais lui aussi est plutôt gris ce jour-là) et les bruns de certaines parties des rives, peuplées de canards et autres volatiles, quelques cochons roses mais petits, quelques lotus et diverses petites fleurs que je n’identifie pas. On aperçois quelques quelques personnes qui vivent là, des bateliers et batelières qui ne mènent pas tous des embarcations de touristes ! (quand même) mais la rivière est calme et l’on peut profiter du silence.
         On passe sous plusieurs tunnels naturels sous les rochers (parfois il faut se baisser), le plus long mesure 130 m et le plus court 40 (environ). C’est chaque fois superbe de déboucher sur une autre partie de la rivière, on dirait un nouveau bout du monde !
         Les rameuses nous ont proposé des nappes brodées et autre articles mais nous n’en avons pas acheté car cela pèse vite dans les bagages ; nous leur glissons un billet car ces personnes comptent sur cet appoint et sont plutôt pauvres malgré leur travail des champs ou autre. C’est à tour de rôle que les habitant des villages profitent de la manne touristique…. Et quand leur gentillesse est là…. Je crois qu’il ne faut pas être égoïste !
          Nous revenons à Ninh Binh sous la pluie mais avec dans les yeux de si belles images !



Kenh Ga, le paradis sur terre

           Si le paradis existe sur terre pour moi il est à Kenh Ga.

        Je ne saurai pas en parler comme je le voudrais car je crains de n’employer que des superlatifs et très mal. Mais voilà c’est SUPERBE ! (Peut-être les photos pourront-elles faire sentir la paix, la beauté, la pureté, la MAGIE de ce lieu, je le souhaite).
          Kenh Ga est à 21 km au nord de Ninh Binh. Nous y allons en voiture et cette fois-ci avec une guide francophone puis prenons une grande barque à fond plat et couverte. Là, ce n’est pas Tam Coc, il n’y a pas de car de touristes, seulement les barques et bateaux des gens qui vivent et travaillent ici (certaines femmes rament avec les pieds), des buffles, des canards…. et des chèvres. Oui, il y en a ici et (pardon aux végétariens !) on y la cuisine merveilleusement bien !
       La barque avance lentement et silencieusement ; on aperçoit différentes sortes d’embarcations utilitaires. Des habitations, quasiment dans l’eau, ont d'ailleurs été inondées les jours précédents par de fortes pluies.
          Nous accostons près d’une digue de terre rouge (construite avec une terre apportée en barques de plus loin et qui tranche avec les tons gris-bleu et verts du paysage environnant). Des hommes en barque ramassent les plantes vert pâle qui poussent en abondance sur l’eau, elles serviront à nourrir les cochons.
         Après un arrêt dans une échoppe en plain air pour nous désaltérer, nous grimpons jusqu’à une petite grotte. Très belle vue en montant ! Cette petite grotte est à peine éclairée. Des jeunes garçons s’amusent à taper doucement sur les stalactites : elles résonnent énormément comme des cloches. Je crains qu’à ce petit jeu-là, elles ne durent plus très longtemps ! En sortant ils nous offrent des boissons fraîches, ils sont des amis de notre guide. Nous revenons vers la barque, Etienne bavardant toujours avec la guide et moi ne sachant plus que photographier tant je suis émerveillée !
           Nous croisons quelques très petites grenouilles vertes sur la digue.


           Retour à Ninh Binh, sous le choc de l’enchantement.


Phat Diem, la cathédrale-pagode

          Au sud de Ninh Binh (30 km environ), Phat Diem où se trouve une cathédrale bien particulière car en forme de pagode, dans le village de Kim Son. Nous nous y rendons en voiture avec la guide francophone qui nous avait accompagnés à Kenh Ga. Elle nous annonce que nous retrouverons sur place un guide parlant mieux le français qu’elle et surtout très bien informé sur l’histoire de la cathédrale.
        La cathédrale de Phan Diem est en fait un ensemble de pagodes portant les symboles religieux chrétiens, édifiée au XIXe siècle à l’initiative du Père Trần Lục pour la cathédrale sous la direction du Père Six pour l'ensemble, évêque du diocèse  - en homme éclairé, il a souhaité la fusion des cultures occidentale et orientale et la représentation de la vie quotidienne des Vietnamiens.
         La pagode principale est la cathédrale, précédée d’un portique à colonnades latérales, bas-reliefs et campanile, les quatre autres, plus petites sont dédiées aux principaux fondateurs du christianisme ; sur l’arrière de cet ensemble, se trouve une chapelle dédiée à Marie, devant elle a été rajouté un petit campanile.. On voit également devant cette petite église un amas de pierres qui y ont été apportées pour tester la résistance du sol alors marécageux.
             Le portique est particulièrement intéressant :
-  Un campanile sur sa droite représente le clocher des églises mais avec une très grosse cloche de type chinois (comme celle que l’on trouve dans toute pagode) ; un texte est gravé sur ses faces est et ouest, en latin vers l’occident, en vietnamien calligraphié en idéogrammes vers l’orient ;
- Sous le porche, deux grosses dalles de pierres l’une sur l’autre symbolisant le lac où les villageois se retrouvent, lavent le linge ;
- Les fines colonnes en bois de fer (arbre au bois extrêmement dense et lourd) sculptées de feuilles de bambous représentant les bambouseraies qui poussent toujours à proximité des villages ;
-  Des frises en bas-reliefs présentent les portraits de saints et martyrs vietnamiens ;
-  Le porche lui-même symbolise la maison communale qu'on retrouve dans chaque village.
             La cathédrale est en cours de restauration (en août 2005) mais on peut quand même en apprécier le style et la beauté.
           Comme les quatre autres pagodes et la chapelle, elle est très aérées et naturellement éclairée par des piliers sculptés et des motifs ajourés. Le site a souffert des bombardements mais un gros travail de remise en état a été fait et continue. Il est intéressant de noter tous les motifs chrétiens et vietnamiens sur ces édifices,
            Entre la cathédrale et le portique se trouve la tombe du Père Six.

        La chapelle du Cœur Immaculé de Marie est particulièrement captivante ; elle est très ajourée par des balustres sculptées et motifs variés. Son autel a pour moi beaucoup de charme ; il y a aussi l’originalité du campanile bâti devant elle et la statue blanche en haut de sa façade dans la niche, en contraste avec le gris des pierres.
        Tout cet ensemble a été construit sur une esplanade surélevée agrémentée d’une étendue d’eau et de statues de saints.
        Si cette visite a été particulièrement captivante c'est aussi grâce à l’intervention du guide qui, en effet, était très informé et je crois aussi passionné par cette cathédrale. Merci à lui.

            On appelle aussi Phat Diem : l'église Kim Son, du nom du district où elle se situe. Ce qui est remarquable, c'est que ‘Kim’ signifie au sens littéral "aiguille" mais au sens figuré "précieux" (tel le diamant), ‘Son’ signifie "peinture ou "montagne". Kim Son peut donc se traduire par : Montagne de Diamant... Peinture Précieuse... Joli non ?
             Cet ensemble religieux à l'architecture si particulière est tout-à-fait digne de porter un tel nom...

Diaporama en cours de préparation


Thuy Han Hotel

A Ninh Binh nous sommes restés 5 jours, c’est de là que nous sommes allés visiter la réserve naturelle de Cuc Phuong, la baie d’Ha Long terrestre à Tan Coc, le village de Kenh Ga, la cathédrale Phan Diem et nous nous sommes promenés dans Ninh Binh où il n’y a rien de particulier mais qui est très agréable.
Thuy Anh Hotel : Un hôtel un peu grand à notre goût, accueil avenant et professionnel, un bon restaurent, petit déjeuner en buffet, européen ou asiatique, de bonnes prestations. Les excursions «privées» faites ici n’étaient pas très chères par rapport à celles en groupe, les guides très aimables. Notre chambre était grande avec une salle de bain impeccable, deux fenêtres donnant sur une rue perpendiculaire à la rue principale. Notre séjour a été agréable bien que la majeure partie de la clientèle aie été des groupes.
           En conclusion : un bon hôtel où nous retournerons volontiers.