FLEURS


Arbre boulet de canon

           Sur l'Ile de la Soie (à quelques kilomètres de Phon Penh, sur le Me Kong), nous avons vu pour la première fois ce très grand arbre, ces fleurs magnifiquement lumineuses, ces drôles de boules brun rougeâtre...


        Nous visitions la pagode Vat Samadi. Je prenais quelques photos aux alentours et Etienne bavardait avec le conducteur du tuk tuk. Je me retourne pour les photographier et les vois sous un arbre très haut. En allant vers eux, j'ai senti une odeur prenante (proche du parfum des roses thé). Le guide nous dit que cet arbre ne pousse qu'à proximité des pagodes ou dans des forêts ; les fleurs (ou autre partie de l'arbre, je ne sais plus) sont utilisées dans la médecine traditionnelle. Je ramasse une fleur tombée, les pétales s'avèrent être assez fermes, épais. Un toucher très doux.


        Cet arbre porte plusieurs noms courants : fleur de Bouddha, arbre aux boulets de canon, arbre sala, noyer d'Amazonie, arbre malanguinlam, snake tree... et sûrement d'autres encore selon les pays !

           Le nom botanique est gouroupita guianensis.
        Il peut atteindre 30 m de hauteur. Sa floraison est particulière : en cauliflorie (ou ramiflorie) : les fleurs poussent autour du haut du tronc, sous la ramure (cela permet l'éclosion de très grosses fleurs qui donneront de gros fruits). Ici, de longues tiges (jusqu'à 3 mètres) portent les fleurs qui donnent des fruits atteignant 20 cm de diamètre qui mettent environ 18 moi à mûrir. Autant les fleurs ont un merveilleux parfum suave, autant l'intérieur des fruits (ai-je lu) sent affreusement mauvais…

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Canna hybride “cleopatra”

            Cette belle plante était un peu solitaire à proximité de l’un des édifices du bel ensemble de Pre Rup mais l’originalité de sa forme et de ses couleurs m’ont plu (fleur jaune et rouge, feuilles vertes et brunes), donc photo !
              C’est un canna dont il existe plusieurs variétés plus des hybrides…. canna édulis (canna comestible), canna glauca (canne d’eau) et canna indica puis les hybride : musifolia, cléopatra, tropicana et wioming.
              Les divers canna, bien que plantes tropicales originaires d’Amérique du Sud, se sont bien adaptées à divers climats, plus ou moins selon les variétés. Ils sont arrivés en Europe au XVIe siècle, ramenés par des navigateurs mais la première description connue date de 1576 par Charles de l’Ecluse, célèbre botaniste à qui on doit l’importation depuis la Turquie de la tulipe.

Un site très complet sur le canna cléopatra et les cannas en général :
https://www.promessedefleurs.com/bulbes-d-ete/bulbes-d-ete-par-variete/cannas/canna-cleopatra-balisier-jaune-et-rouge.html

Charle de l’Ecluse :
https://www.botanique.org/charles-ecluse-article24645/

 



Hymenocallis, ismène, lis araignée, jonquille du Pérou, lys cabaha

        Voici une fleur photographiée à Siem Reap tant pour son esthétique originale que pour son parfum (même s’il ne peut être partagé ici). Elles étaient nombreuses dans un massif en ville et embaumaient à la ronde !
        Une plante aux noms multiples car, même si elle est originaire du Guatemala, du Pérou, elle pousse dans de nombreuses zones tropicales, tant en Amérique du Sud qu’à la Réunion, Mayotte et Comores. aux Antilles, Asie, en Afrique…. Elle peut se cultiver en France, bien exposée sud. Poussant en touffes, elle peut être multipliée par séparation des “cailleux” (les bulbes rêches).
        Elle est issue d’une hybridation entre Ismene longipetala et Ismene narcissiflora poussant naturellement en Amérique du Sud. Il en existe de nombreuses espèces où varient la couleur des fleurs, leurs dimensions, la couleur des feuilles etc


FRUITS


Longkong (lansium domesticum), langsat

           Voici un fruit que nous avons découvert à Siem Reap.

           Il a un goût particulier, il faut essayer soi-même...


           Le plus difficile a été de trouver son nom car nous ne l'avons pas noté sur place... C'est en posant la question, photos à l'appui, sur Voyage Forum qu'un intervenant m'a aimablement donné la réponse qui m'a permis de trouver des informations complémentaires. Merci à lui ! Longkong en cambodgien, langsat en anglais et en français.

         C'est un fruit absolument délicieux qui se consomme tel quel mais il est également utilisé pour ses racines, écorce, feuilles dans la médecine traditionnelle : décoction contre les diarrhées, la peau séchée des fruits éloigne les moustiques, anti malaria,

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Noix de coco

        Vous me direz peut-être que l’on trouve des cocotiers dans bien des pays et c’est vrai. Mais il se trouve que là où j’ai pu en voir un verger, c’est au Cambodge, aux alentours de Battambang. Nous avons visités, en tuk-tuk avec un aimable conducteurr-un peu guide, par des “routes” pas forcément pratiques pour ce genre de véhicule mais la promenade a été très agréable.
        Le cocotier est un arbre de la famille des palmiers. Les fruits se présentent sous forme de grappes. Ce sont des dupes au gros noyau qui sont la partie que nous voyons sur les étals. On les cueille verts pour en consommer “l’eau”, délicieuse et riche en vitamines. Quand elles sont sèches et brunes, elles sont récoltées pour leur écorce qui sert à la fabrication de maints objets (peignes à cheveux, baguettes et spatules de cuisine etc) ; la chair est alors ferme et blanche utilisée en cuisine en morceaux ou râpée. La chair séchée et broyée sert également à la fabrication d’huile de coco. Le liquide épais et blanc restant au centre, le lait de coco, est largement utilisé en cuisine.
         Les noix de coco ne sont donc pas les fruits mais les graines du cocotier d’où pourront pousser d’autres arbres…


Papaye, carioca papaya

        Nous avons eu l’occasion de manger plus souvent des papayes au Cambodge qu’au cours de nos deux voyages au Viet Nam.
        Au Cambodge, elles sont souvent servies dans des salades ou des desserts mais elles peuvent être également cuisinées (cuites avec d’autres ingrédients). Ses graines peuvent être utilisées : séchées et pilées elles donnent du piquant aux vinaigrettes et plats cuisinés. Il est vrai que nous avons eu la chance de séjourner à Siem Reap et à Phnom Pen dans des ghesthouses (Sari Rega Ghesthouse) dont les cuisiniers préparaient particulièrement bien des plats variés et souvent avec des papayes.
           Si on trouve couramment la papaye en Asie, elle est pourtant originaire du Mexique (elle a besoin d’un climat tropical). Il en existe diverses variétés dont toutes ne sont pas comestibles et son poids varie de 300g à… plus de 2kg….

Tout sur la papaye et le papayer :
https://jardinage.lemonde.fr/dossier-958-papaye-carica-papaya-puissant-antioxydant.html

Cuisiner les papayes :
https://cuisine.notrefamille.com/recettes-cuisine/recette-papaye-_404-ingredient.html
http://www.mi-aime-a-ou.com/recette_confiture_de_papaye_vanille.php


Salak, snake fruit, fruit serpent, salacca zalacca

            C’est au Cambodge, à Siem Reap, que nous avons découvert ce fruit dont nous ignorions tout donc le nom…. et nous l’avons retrouvé dans un magasin Grand Frais en France, à Cluses en Haute-Savoie….
           Ce fruit n’a rien d’extraordinaire gustativement (à notre avis), un peu acidulé et sucré, juteux mais il est toujours agréable de découvrir des saveurs.
            Il a une peau un peu dure et “crocodile” ! A l’intérieur, trois parties formées d’une chair tendre et parfumée autour d’un noyau brun.
             Le salak pousse regroupé sur un petit palmier épineux du même nom en Asie du Sud-Est mais son origine exacte n’est pas connue… Peut-être Sumatra, Java. Son nom signifie serpent en javanais.

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Tnot, le palmier à sucre ou orenga sacharifera

     S’il est un arbre omniprésent au Cambodge, c'est bien celui-ci : le palmier et tout particulièrement le palmier à sucre, THNOT en cambodgien.

         Son haut tronc, ses grandes feuilles en bouquets comme de multiples éventails en font un bel arbre dont la silhouette est particulièrement élégante et remarquable au milieu des rizières ; souvent par trois ou quatre, regroupés en bosquets, éparpillés parmi les champs, seuls ou voisinant avec d'autres essences, ils ne poussent pas que dans la plaine mais aiment aussi les collines et les espaces moins dégagés. Ils s'invitent même en ville (comme de nombreux autres arbres fruitiers d'ailleurs), on peut donc le voir à proximité des immeubles, près des maisons, dans les quartiers aisés ou populaires mais aussi dans les temples, les jardins, dans les   quartiers pauvres ou riches.
        Il faut dire que l'arbre est utile ! Toutes ses parties peuvent être utilisées soit en cuisine, dans la construction des   maisons, la médecine traditionnelle, pour la fabrication d'objets usuels et... l'alcool de palme...


         Utile et beau, quoi de mieux pour symboliser un pays !

 

Un excellant article sur "Cambodge Mag" :

https://www.cambodgemag.com/post/produit-du-cambodge-le-palmier-%C3%A0-sucre-joyau-v%C3%A9g%C3%A9tal-du-cambodge?fbclid=IwAR2WfZI5YLzJvJhxBOGKspOr30LOY3GV6xGBocIAzcI_Iy-q9OHzRfbPPwk


AUTRES


Des hévéas au caoutchouc

        Cela a été une très jolie balades en tuk tuk depuis Kampong Cham. Passé le pont sur le Me Kong, nous avons roulé encore un moment puis, à gauche toute, par un bon chemin nous sommes arrivés dans une plantation d’hévéas. Quelques personnes travaillaient à récupérer le latex s’égouttant dans des bols de bois accrochés sur le tronc des arbres, sous la saignée que d’autres avaient faite. La saignée est un sillon creusé dans l’écorce, en spirale descendant autour du tronc. S’il y a de l’eau dans la coupelle, son contenu doit être jeté.
        Les arbres sont plantés à des distances égales les uns des autres. Cela donne de jolis effets de perspective. La futaie est assez haute et dense ainsi son ombre est très fraîche. Actuellement, les plantations d'hévéas sont bien entretenues et de nouveaux arbres sont plantés. Un hévéa ne peut être exploité que quelques années, il est alors arraché. La replantation est alors nécessaire pour une production régulière.

        Notre route a continué vers une usine de caoutchouc. Là, visite de la fabrication partant du latex blanc et liquide pour arriver au caoutchouc brun (et puant !) en passant par des bains, des laminoirs et autres machines. (on nous avait donné des morceaux de caoutchouc à chacun de ses stades mais l’odeur est si forte que nous ne les avons pas gardés... )
        Dans la cours de l’usine un très grand arbre était complètement squatté par une plante à fruit du dragon. C’était étonnant de voir ce large tronc recouvert de lianes vertes et les fruits roses comme sur des branches dont ils n’étaient pas issus.

        Nous bavardions devant l’usine un peu avant d’en partir quand des gens sont arrivés sur des charrettes à cheval. Et là, c’est étonnant, encore une fois, de constater le décalage et la promiscuité de façon de vivre de différentes époques.

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Trèfle à quatre feuilles, oxalis

          C’est en visitant les temples d’Angkor que nous avons été étonnés de voir autant de trèfles à quatre feuilles ! Quasiment tout l’espace devant la Terrasse des Eléphants en est couvert. Mais comme il y en avait trop, je n’en ai pas ramassé (un porte-bonheur ne peut pas pousser en si grand nombre, n’est-ce pas ?… ).
        Le sol était humide, portant encore quelques flaques d’eau laissées par les dernières averses de la mousson. Toutes les petites herbes en profitaient pour pousser bien vite ! quelques insectes se régalaient aussi. Même les fourmis rouges qui en ont profité pour envahir mes pieds ! et je vous assure que ça pique drôlement ! il a fallu une noyade sans pitié dans les flaques pour que l’incendie cesse ! Je n’avais pas vu ces bestioles voraces au milieu des trèfles à quatre feuilles…
              A part ça, le guide qui nous accompagnait parlait aussi de trèfle à quatre feuilles.
              J’ai cherché sur internet mais pas de réponse.

 
             A moins que ce ne soit les dieux encore cachés dans les temples ?


              Et voilà que dimanche, en allumant la radio, j’entends ceci (à peu près) : « l’oxalis qu’on appelle à tors trèfle à quatre feuilles… etc etc » Ca alors ! Le vrai trèfle a 3 mais quatre rarissimement ! Quant à cette foison de faux trèfle à quatre feuilles vue à Angkor, il s’agit en fait d’oxalis. On n'est plus dans le trèfle mais dans l'oseille, plus dans la famille " fabaceae " mais "Oxalidacée"... Tout ceci pour dire que ces plantes qui se ressemblent tant ne sont pas la même chose. Il y a bien sûr plusieurs sortes d'oxalis.


               Tant pis pour les superstitieux (tieuses) !