Les chevaux

          Les chevaux sont omniprésents en Afghanistan (tout comme les ânes, les chiens, les oiseaux).
        Ils sont utilisés surtout comme “taxi” attelés à des charrettes à bancs pour transporter les personnes, dans ces cas-là, ils sont parés de grelots, pompons et autres décorations.

        Mais là où ils sont rois, c’est pour le buzkashi, cette sorte de rugby à cheval donnant un spectacle extraordinaire ! (celui auquel nous avons assisté se tenait aux alentours de Mazar-I-Sharif (au nord-est du pays) dans une large plaine entourée de collines comme un cirque naturel.
          Quelques chevaux photographiés “individuellement” (pour le buzkashi voir ici :


Ils blatèrent et il chante

         C’est en Afghanistan, sur la route entre la frontière iranienne et Herat, que nous avons vécu un moment simple et magique.
           En cette fin d’après-midi tranquille du début du mois de novembre, le soleil commençait à baisser et donnait une lumière dorée presque rasante. Nous nous étions arrêtés pour admirer le paysage. Quelques chameaux étaient dispersés à l’entour. Certains broutaient l’herbe rase, d’autres cherchaient si un peu plus loin elle ne serait pas meilleure, un jeune se grattait contre un poteau électrique, un petit tétait sa mère, un autre se cherchait des poux… La vie paisible du troupeau. Leurs blatèrements étaient des sons étranges et éparpillés

           Puis le chant.
        Un chant que je ne saurais décrire, simple, harmonieux, mélodieux, comme insistant, qui semblait faire frémir toute la nature. Un homme jeune est apparu en continuant de chanter. C’était le berger des chameaux, oui, le chamelier qui chantait ainsi afin de rassembler ses bêtes (qui n'étaient peut-être pas les siennes). Nous nous sommes souris, avons échangé quelques gestes amicaux et l’avons pris en photo. Puis il a sorti de son sac un petit tapis qu’il a soigneusement posé par terre et a commencé sa prière. Nous l’avons laissé.
         De tels instants sont des instants bénis !

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Oiseaux afghans

         Comme j’y fait allusion dans l’article sur Kandahar, il y a des combats d’oiseaux en Afghanistan. Gros oiseaux, petits oiseaux…. Mais au printemps, les combats d’animaux sont courants : chameaux, chiens, coqs et autres bestioles ! J’avoue ne pas avoir voulu y assister…
        Sur les marchés, dans des échoppes, sur les trottoirs, on voyait toutes sortes d’oiseaux à vendre : grives, cailles, moineaux, mésanges,  divers gallinacés. Egalement des cages de différents types et tailles, en osier pour la plus part, en bois, avec des sortes de gris-gris en tissus colorés (pour le décor ?). Etaient vendus également des sortes de sachets en gaze resserrés en haut par un cordon et fixé en bas sur un cercle rigide tendu de fils de coton multicolores crochetés ; c’était pour le transport (quand les oiseaux n’étaient pas de le creux d’une main…)
        Nous avons acheté un moineau à Kabul avec sa belle cage en bois ornée d’un « pendentif » rouge ainsi qu’une cage en gaze. Dans une tchaïkhana, à Kandahar, on nous a dit qu’il avait le dessous des ailes coupés pour qu’il ne puisse pas voler… Aussi, à l’hôtel, nous avons voulu lui faire prendre l’air … il ne s’est pas envolé en effet mais… s’est fait manger par un chat ! Nous étions désolés ! Nous avons alors acheté un autre oiseau : une caille. Elle était très jolie. Et nous avons été prudents : elle n’était libre que dans la voiture…
         Pour pouvoir ramener sans souci notre caille en France, nous nous sommes arrêtés un peu plus longtemps que prévu à Hérat car nous voulions un certificat sanitaire d’un service vétérinaire. Ca n’a pas été simple mais ça a été possible…
         Bien sûr, elle était remarquée aux frontières, mais cela amusait les douaniers, étonnés.
         Arrivés en Grèce, nous avons fait un séjour forcé car nous n’avions presque plus d’essence et, à cause de jours fériés, les stations service étaient fermées… 2 jours au camping de Thessalonique. Nous n’avions pas vu de chat dans les parages, aussi nous avons voulu faire prendre l’air à la caille. Et là, on peut dire en deux temps et trois mouvements : elle est sortie de la cage, a fait quelques pas, piqué un ver dans l’herbe, a couru…. Et s’est envolée !
        Elle n’avait pas les ailes coupées et tant mieux pour elle… J’espère qu’elle a une belle vie grecque !


Quand la caravane passe

        Il était fréquent, en Afghanistan de rencontrer des caravanes, plus ou moins importantes. Celle-ci était petite, nous l'avons croisée dans le nord du pays ; depuis Mazar-I-Sharif, nous avions pris une petite route qui suivait le lit d'une rivière. Un endroit magnifique. Malheureusement, notre AMI6 était une 2cv, pas un 4x4... et non pas 2cv, il nous aurait fallu 2 chameaux ! Elle a fait ce qu'elle a pu mais nous avons du faire demi tour le lendemain car la piste n'était vraiment plus praticable pour nous... Mais ça a été une magnifique journée !


Les ânes aux bouquets

            En Afghanistan, il était courant de voir des ânes transportant diverses denrées (alimentation, combustible, fourrage, briques etc) mais ce qui m'étonnait c'était de voir très souvent, en ville à la campagne ou sur les routes, un bouquet de branchages ou de fleurs et feuillages fixé sur le dos de l'âne, entre les bâts...

(on l'aperçoit sur cette photo, l'âne à droite)