Mais il y a encore des artisans maçons et les traditionnels troupeaux de vaches, chèvres et moutons. Les paysans tiennent encore. On peut acheter à Lachau des tomes de chèvres absolument délicieuses fabriquées par la fille et gendre de Danielle et Jean-Pierre avec le lait des chèvres qu’ils élèvent.
        Lacahau est le village où je suis née donc je ne suis pas impartiale et mes souvenirs peuvent me tromper... Mais c'est vrai qu'il est très pittoresque.
        La beauté ne suffit pas. Ces petits villages savent s’adapter, espérons donc que les paysans pourront continuer leur travail, ce sont eux qui font vivre les humains et la nature ! et que tous les habitants et la municipalité pourront  continuer de redynamiser le village.
        Lachau, en des temps bien plus reculés, fut un des premiers à avoir l’électricité et l’eau courante dans les maisons !

Des liens :

Histoire de Lachau, site très documenté, bien conçu et illustré :

https://histoiredelachaublog.wordpress.com/

Lachau sur Wikipédia :

http://www.sederonenbaronnies.fr/tw2/sederonnais-haute-baronnies/lachau.html

Lachau sur le site internet de la commune voisine de Séderon :

http://www.sederonenbaronnies.fr/tw2/sederonnais-haute-baronnies/lachau.html

         L’église de ma petite enfance…
        Celle où l’on allait à Noël pour la messe de minuit après avoir mangé maigre, la morue aux poireaux, et sachant qu’au retour il y aurait des gâteaux et des chocolats ! (ce n’était pas encore la mode de cadeaux pléthoriques (et la majorité des gens n'en avait pas les moyens !) On trouvait un petit cadeau le lendemain matin et nous en étions très heureux !
        Celle où l’on faisait une procession dont les enfant portaient une boite décorée emplie de pétales de roses (je crois que c’était pour le 15 août, fête de Marie).
        Celle où les femmes et filles entraient en portant un foulard sur la tête et les hommes chapeaux ou béret qu’ils ôtaient dès le porche.
        Presque tout le monde allait à la messe, croyants ou pas, c’était un peu comme des réunions tristes ou festives où l’on se retrouvait. Après mariages ou enterrements tout le monde se retrouvait au café et parlait des morts et des vivants ! (je ne dis pas que ce village était un paradis sur terre, il y avait également des inimitiés, des brouilles mais certains évènements unissent quand même les gens).

        Celle où ma mère allait jouer de l’harmonium et que j'aimais tant écouter !
        Celle dont les cloches sonnaient les heures et les demi-heures 24h sur 24 et les angélus matin, midi et soir. J’adorais les écouter et aime toujours le son des cloches que ce soit pour donner l’heure, les angélus, annoncer mariages et enterrements et surtout quand elles carillonnent !

        Je parle de mes souvenirs d'il y a un bon de nombre de décennies ! et le temps a peut-être un peu modifié les faits mais tant pis....
        L’église actuelle a été construite fin XIXe siècle (grâce au succès d’une souscription pour la fiancer) suite à de nombreuses péripéties : l’histoire de l’église Saint Martin qui l’a précédée a duré 5 siècles !
           
Suivez le lien ci-dessous pour une histoire de ces deux églises ainsi que de Notre Dame de Calma (Ce site “Histoire de Lachau” est très bien fait complet) :
https://histoiredelachaublog.wordpress.com/eglises-et-chapelles-2/

         Au cours de week-end à Lachau, nous faisons la classique promenade à Notre Dame de Calma.
         Il faut dire que la petite route est belle, au travers d'un paysage paisible, des prés, des arbres, quelques fermes et résidences secondaires nouvellement construites et pas très esthétiques (là je ne suis pas impartiale car elles gâchent mes souvenirs d'enfance...). C'est derrière cette église que se trouve le cimetière de Lachau ; je n'y ressens pas de tristesse malgré les hideux caveaux car il y a surtout de petites tombes, juste entourées d'un muret très bas, recouvertes d'herbe ou de gravier. La plupart sont fleuries.
         Notre Dame est une église du XIIIe siècle. Elle n'est plus utilisée pour le culte depuis très longtemps mais est toujours consacrée. Aucun mobilier. Plus d'autel. Mais elle a été restaurée au fil du temps (sur la liste des monument historique dès le XIXe siècle). Ses lignes sont très sobres et parfaites, elle est petite, lumineuse. Des concerts et conférences y sont souvent donnés et sont écoutés et appréciés par un large public du village et des environs.

         Notre Dame de Calma a aussi son ex-voto : un casque de motard est posé là en remerciement, confié par un homme qui a eu la vie sauve malgré un accident (qui a du être sérieux au vu de ce casque !). C'est assez étrange de voir un tel objet (non parce que c'est un casque mais parce que c'est un ex-voto) dans cette petite chapelle vide de tout mobilier et tout décor et où on l'on ressent pourtant une sorte de paix. Le casque est sur le côté et sa présence est étrangement mise en valeur par ce dépouillement.
         Quand j'étais enfant, j'accompagnais ma mère qui rendait visite à une amie habitant la ferme accolée à l'église.
          C'est un endroit où j'adore revenir (même si les maisons neuves me font un peu mal au coeur) et que des membres de ma famille rejoignent le cimetière petit à petit… mais il y a ici quelque chose de si paisible…

Le site de Séderon (village proche de Lachau) a un article bien documenté sur Notre Dame de Calma, le lien est ci-dessous :
http://sederon.free.fr/calma.htm 

           Notre Dame de Calma a aussi ses, son, ex-voto : un casque de motard est posé là en remerciement confié par un homme qui a eu la vie sauve malgré un accident (qui a du être sérieux au vu de ce casque !). C'est assez étrange de voir un tel objet (non parce que c'est un casque mais parce que c'est un ex-voto) dans cette petite chapelle vide de tout mobilier et tout décor et où on l'on ressent pourtant une sorte de paix. Le casque est sur le côté et sa présence est étrangement mise en valeur par ce dépouillement.

exvoto Bretagne bateaux :
https://www.flickr.com/photos/rhian/111469029/in/photostream/

Et là l'étude d'un ex-voto peint par un ouvrier d'un chantier naval en 1836, déposé à Notre Dame des Marins à Martigues.
http://imageson.org/document136.html

           Si l'anniversaire de mon frère qui nous a fait aller à Lachau a été une belle journée, ça a été aussi l'occasion d'assister à un récital de la chorale Cant'Ouvèze à Notre Dame de Calma. Je savais que des manifestations musicales y avaient lieu mais je n'avais jamais eu la chance d'y assister. Organisées par la mairie et le Luminaïre, ces manifestations sont de belle qualité. Et là, c'était excellent.
        Pour moi, un autre choc a été de voir cette chapelle pleine de monde... Je l'ai toujours vue vide, depuis longtemps sans autel, sans bancs et là tous les sièges mis étaient occupés.
           Une autre chose étonnante, la chorale n'était pas installée dans le choeur (sauf pour un morceau où 5 des choristes y sont allés) mais à l'entrée de l'église. (après essais, l'acoustique s'y est avérée meilleure). Les choristes partaient du fond de l'église pour aller vers l'entrée.
           Le récital a été un ravissement. En première partie, des chants sacrés, en seconde, des chants profanes. Des styles variés pouvant captiver même un public non habitué aux chorales : Haendel,, Palestrina, Bach, Mendelssohn, Grieg, Monteverdi, Gounod etc.

Le site de la chorale Cant'Ouvèze : toutes les infos sur la chorale et ses membres, sa directrice de choeur, les programmes, les dates de concerts, des chants à écouter sur le site :
http://cantouveze.free.fr/index_2.htm

Christine PAILLARD est non seulement directrice de choeur pour la chorale Cant'Ouvèze mais également pour l'Ensemble Vocal Christine Paillard (en Région Parisienne) et de l'Ecole de Musique du Canton de Buis (Drôme). Pour connaître un peu cette femme de talent et de partage, son site nous présente ses diverses activités :
http://www.christinepaillard.com/index.php

         Pour moi, les souvenirs se situent pour certains dans la grande salle sur l’arrière où se passaient les banquets de communion, fiançailles, mariage avec les conversations qui s’animaient, les blagues gaillardes que le enfants ne devaient pas entendre, le jardin (que France2 nous a montré bien sinistre alors qu’il fut fleuri et ombragé) mais pour l’essentiel ils se situent dans la cuisine où ma mère et moi rendions visite à ma tante et où nous passions bien du temps à bavarder… interrompues seulement par les clients venant au bar et qu’on voyait par une ouverture dans le mur. Là, on prenait des nouvelles de tout le monde, chacune racontait les derniers évènements ou s’en remémorait d’anciens. Ma mère et ma tante parlaient beaucoup et j’écoutais en buvant un sirop. Des moments bien agréables que je souhaite à de nouveaux occupants de vivre à leur tour. Il y a un potentiel de clientèle réel, un environnement très agréable et des gens d’ici (depuis longtemps ou pas) qui ont envie de partager ce lieu.

LACHAU (26) Envoyé Spécial : du plomb dans le zinc (France 2)
        Envoyé Spécial nous proposait plusieurs rubriques dont l’une drôlement nommée « du plomb dans le zinc » qui abordait le problème de la disparition des bars dans les villages. Si en ville la fermeture des bars représente une perte d’emploi et de lien social dans de nombreux quartiers, dans les villages c’est pire car le café est un vrai lieu de rencontre : on y parle, on y cancane, on y prend des nouvelles des uns et des autres, on y joue aux cartes mais de toutes façons, on s’y rencontre et on y échange.
          Dans la rubrique de ce soir, Lachau était présente, malheureusement. Le café-hôtel-restaurant, appelé "Le Vieil Hôtel" tenu tant d’année par ma grand-tante puis par ma cousine et en dernier lieu par un couple que je ne connaissais pas, est maintenant fermé… Les Choupatiers n’ont plus de café alors qu’il y en a eu jusqu’à 2 + 2 hôtels-bars-restaurants (dont je me souvienne).
          Ce soir, jeudi 27 mai 2008 à 20h 40, sur France 2

Malheureusement, les archives disponibles ne remontent pas assez… C’était, je crois, en 2008)

        C’est toujours une fête quand un village fête les cent ans d’une ou d’un habitant ! Lachau ne déroge pas à la règle et les 100 ans de Lucienne Sarlin (en avril de cette année 2010) ont été fêtés par la mairie, par sa famille et par les habitants du village. je regrette de n’avoir pas pu venir car les réjouissances étaient prévues un dimanche après-midi… mais j’ai fait apporter des fleurs qui je l’espère lui auront fait plaisir.
        Lucienne Sarlin est ma grand-tante et c’est la deuxième centenaire de ma famille (l’autre personne était du côté de mon père, Lucienne l’est du côté de ma mère). Elles font parties de ces personnes qui ont beaucoup travaillé, ont aidé des proches et ont vieilli en gardant bon pied bon œil (et bonne tête devrais-je ajouter car il ne s’agit pas que de vieillir mais de vieillir en à peu près bonne santé physique certes mais mentale également). A voir une telle personne, la vieillesse ne fait plus peur, bien au contraire, ainsi la mort prend une place acceptable. Il y a tant de personnes qui vieillissent de plus en plus mais en perdant leur autonomie, leur personnalité !

Le journal « La Tribune » à consacré un petit article à notre centenaire.

         A chaque fois que nous avons le plaisir d'aller à Lachau, nous faisons un tour à la Tomière. Là, Danielle, Jean-Pierre et leur fils élevaient des chèvres et préparaient des tomes, comme les gens d'ici le font depuis des générations. Elles ont ravi mon enfance et je les savoure avec toujours le même plaisir !
        On peut les manger telles quelles, fraîches, crémeuses, à point, sèches, très sèches. Ils en forment aussi maintenant des plus grosses (la valeur de 5 ou 6 normales, je ne sais plus) qu'on peut paner et cuire au four pour les manger accompagnées d'une salade verte.
          Avec les tomes très fraîches, on peut préparer le cassa (recette dans la rubrique “cuisine”) ; on peut changer un peu cette recette en ajoutant de la crème fleurette à la place du lait.
          Maintenant Jean-Pierre et Danielle profitent de leur retraite, ce sont fils et belle-fille qui ont pris la relève ! avec la même qualité !
          La Tomière est à la sortie de Lachau en direction d'Eourres, c'est sur la gauche