Bhubaneswar

        Nous sommes allés à Bhubaneswar qui n’est pas très loin de Puri (une cinquantaine de kilomètres environ). C’est la capitale de l’Orissa. Une ville animée actuelle (mais c’était en 1976...). Ce qui y était le plus intéressant, c’était la partie ancienne avec ses nombreux temples. On dit de Bhubaneswar que c’est la ville aux 10 000 temples (je crois qu’il y en a eu jusqu’à 7 000, ce qui n’est déjà pas mal !). Il en restait environ 500 (ce qui est encore beaucoup….). temples d’une grande beauté, tout en finesse et harmonie.
         Bhubaneswar est dédiée à Shiva. A l’époque médiévale, elle portait le nom de Ekamra et était aussi sacrée que Puri (qui s’appelait alors Puruṣottama kṣetra (ouf ! Parfois les noms indiens sont vraiment ardus !). Certains temples sont indous mais d’autres jaïns (le jaïnisme est important en Orissa et y est implanté depuis fort longtemps) ; ils ont été érigés entre les X e et XV e siècles pour les temples indous et au 1ier siècle avant JC pour les jaïns.
          C’était une promenade hors du temps parmi ses temples à la si belle architecture et décoration et les singes qui y vivaient tranquillement.

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Les grottes de Khandagiri

        Pendant le séjour à Puri, nous sommes allés visiter le temple de Konarâk et à Bhubaneswar (la ville aux mille temples). Aux abords de cette ville, sur une colline, se trouvent les grottes de Khandagiri (qui signifie « colline cassée« ). Elles ont été creusées au 1ier siècle avant JC, sous le règne du roi Kharavela (roi précurseur dans l‘évolution de la société ; Il fut à l‘oigne d‘un système de canaux d‘irrigation performants, il a également soutenu les arts, le sport). Elles sont ornées de sculptures et étaient un lieu de retraites pour des moines jaïns. Les grottes sont en bon état de conservation. Elles ont été largement sculptées, gravées et l’on peut toujours admirer l’ouverture comme une gueule de la grotte du tigre, des éléphants, des tympans ornés, des colonnes…

        D’autres grottes de la même époque ont également été creusées dans la colline voisine, Udaygiri, mais nous n’y sommes pas allés.

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        De nombreux singes vivaient alors là, une vie en toute liberté qui ne les empêchait pas d’accepter un biscuit… pas à la main mais si on le posait par terre et se reculait pour leur laisser le temps d’approcher, regarder, sentir puis goûter le biscuit.
          Au cours de notre visite, nous avons croisé un groupe de touristes anglophones accompagnés d’un guide. Nous les avons suivis pour profiter des commentaires.

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Dhauli Shanti Stupa

           Une promenade à Dhalui dans les environs de Puri avec voisines et connaissance. Une belle journée où nous avons visité la colline du Shanti stupa, la pagode de la Paix.
           Ce stupa a été construit à l’initiative de bouddhistes japonais entre 1970 et 1972. Elle a été inaugurée le 8 novembre 1972 La plupart des “pagode de la paix” ont été bâties par l’ordre bouddhiste japonais Niponzan-Myohoji fondé par le moine Nishidatsu-Fuji (1885–1985). Il a grandement oeuvré pour la non violence et la paix dans le monde après sa rencontre avec le mahatma Gandhi en 1931.
           La colline sur laquelle il a été érigé est dite être le lieu de la bataille de Kalinga. (C’est à la suite de cette bataille terrible que l’empereur Ashoka a renoncé à la guerre et s’est converti au bouddhisme. Les édits de l’empereur à ce sujet sont concernés à l’intérieur du temple).


Konarâk

        Le temple du soleil indien… celui de Surya. Tintin ne l’a pas trouvé sur ce continent…. Et ça n’a pas d’importance !
       Konarak est une merveille ! Il n’y a que 7 merveilles du monde mais il devrait y en avoir 8 ! et s’il n’y en avait qu’une, ce devrait être Konarâk…
        Nous y sommes allés avec notre logeuse, son fils et deux autres personnes. On était un peu serrés dans l’AMI8 mais ce fut une magnifique promenade. Les paysages ne sont pas resté gravés dans ma mémoire mais le temple m’a laissé un souvenir impérissable ! et il n'y a que 85 km depuis Puri.

        Il est bâti de grès rouge (et pourtant on dit qu’au temps des bateaux à voiles quand le temple était en bord de mer, les marins le repéraient depuis le large pour son dôme noir en opposition à celui de Jagannath qui était blanc…). Il est comme posé sur un char aux 12 paires de grandes roues à 8 rayons (12, pour un cycle solaire), tiré par 7 chevaux et précédé d’un "nata-mandapa", sorte de perron où avaient lieu les danses rituelles. Aux quatre coins de l’ensemble sont des "gardiens" : divers animaux mythiques ou lions et éléphants montrant leur force en terrassant les ennemis ou agresseurs, éléphants ou autres. L’ensemble du temple, de sol au sommet du dôme, est sculpté. Pas un espace libre. Que ce soient des frises, des motifs floraux, religieux, des humains, des dieux, des animaux, tout symbolise la divinité. Tout peut être représenté puisqu’il s’agit du divin, même l’érotisme le plus débridé ! (il y en a moins qu’à Khajouraho). Certaines déesses ont les seins brillants et noircis par tant de mains qui les ont touchés par dévotion, d'autres ont une fleur fraîche à leurs pieds ou posée près de leur cou (ce qui est étonnant sous un climat plutôt chaud). C’est une petite offrande très touchante car on voit ainsi qu’une déesse qui, pour nous, paraît une parmi tant d’autres, est vénérée tout particulièrement.

        C’est étonnant de voir ce temple de pierres au milieu d’un paysage où il n’y en a pas… encore un travail de titan pour honorer une divinité….
         Konarâk a son histoire et sa légende... C'est un temple du XIII e siècle qui a connu bien des évolutions ; il était même au départ en bord de mer mais l'ensablement l'en a éloigné.

           La légende (mais il y a bien sûr des variantes) :
"Le prince Sâmba (fils de Krishna) aurait manqué de respect à un saint homme très laid qui lui aurait tendu un piège : il lui indiqua une lieu où des femmes se baignaient sans leur sari… Le jeune homme s’y rendit et, ravi par le spectacle, ne prit pas garde à l’arrivée de… Krishna (prévenu par l’homme offensé). Or, ces femmes étaient les épouses de Krishna… Très en colère, le dieu punit son fils en lui infligeant la peste.
Ce n’est que bien longtemps après que Sâmba put démontrer à Krishna son père qu’il avait été manipulé mais il était trop tard pour lever la malédiction…
Sâmba s’adressa alors Surya, le dieu qui guérit tout et partit vers la côte est, la côte du lever du soleil. Il médita ainsi pendant 12 ans vers Puri. Surya fut sensible à la pénitence du jeune homme et le guérit.
Sâmba rendit grâce à Surya et fit édifier le temple du soleil de Konarâk"

         Et pour l’anecdote : C’est ici que j’ai goûté pour la première fois des concombres frais, coupés en deux, recouverts de sel, vendus dans la rue… enfin, dans ce cas c’était à côté du temple et ils étaient les bienvenus car très rafraîchissants !

Konarak sur le site de l'UNESCO :

http://whc.unesco.org/fr/list/246

 


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