GOURGE : le pont roman

           C’est au retour de l’une de nos promenades dans la région avec nos amis que nous sommes passés à proximité de ce pont roman qui enjambe le Thouet. Comme les nombreux petits ponts de cette époque (XIe siècle jusqu’au XVIe) il a d’abord été gallo-romain, situé ici sur l’ancienne voie romaine Poitiers-Nantes. Les 6 arches portent une route étroite dotée de petits emplacements permettant aux piétons de céder la place aux charrettes.
             Actuellement, les véhicules ne le traversent plus. Il est laissé au plaisir des promeneurs…


Le château d'Oiron

           Visiter le château d'Oiron ne fut pas chose aisée ! non pas à cause d’un accès difficile (après cols et goulets, forêts profondes ou grand désert de dunes ou de cailloux), non pas par son isolement (il se situe dans une plaine fertile et animée), non pas non plus à cause d’un quelconque secret… Mais voilà, seulement parce que nous avions le chic pour être devant sa porte aux heures ou jours de fermeture... Ce qui fait que, pendant pas mal de temps nos amis nous en parlaient, mais nous ne pouvions y entrer !

         Quand une jour, ô miracle, mais non, juste un peu d’attention à l’heure ! la porte était ouverte !
         Il pleuvait.
        Il pleuvait mais nous avons quand même fait le tour de l'extérieur puis nous sommes entrés dans le bâtiment. Une construction en U, deux étages. Construit au XVIe siècle, rénové, agrandi au XVIIe. Il fut la propriété de la famille Gouffier pendant deux siècles (il est propriété de l’Etat depuis 1941).
        Claude Gouffier, dit aussi marquis ou comte de Caravaz, aurait inspiré Charles Perrault pour son marquis de Carabas dans le conte du Chat Botté
        Au rez-de-chaussée, des galeries. De très belles peintures murales XVIe siècle). Si l'on peut admirer dans le château de superbes marques du passé (plafonds et autres), le lieu abrite des expositions d'oeuvres contemporaines. Le contraste n'est pas choquant. Bien au contraire, les différences accentuent les qualités de l'ancien et du moderne.
         Et bien sûr Etienne a fait le clown près d'un tas d'os (pardon, d'ossements…).
        La visite vaut le détour et du temps à lui consacrer. Ce qui m’a le plus impressionnée, ce sont les charpentes. Elles sont splendides (et je ne suis pas charpentière…). On croirait des enchevêtrement mais ce sont des poutres et chevrons judicieusement disposés pour soutenir une immense toiture (on dirait que l'art de la charpente vient de l'art des constructeurs de bateaux, ces assemblages font souvent penser -surtout dans des lieux si vastes- à des coques renversées).

 

Les photos présentées ont été prises en 2008

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Quelques liens :

Le site du château si esthétique et riche :
http://www.chateau-oiron.fr/

Page Facebook :
https://www.facebook.com/ChateauOiron/

Curios et Mirabilia, l’exposition d’art contemporain du château d’Oiron :
http://peccadille.net/2015/10/03/curios-mirabilia-la-collection-dart-contemporain-du-chateau-doiron/


Le Marais Poitevin

               Le paradis vert…
               Le vert des feuilles, le vert des canaux, celui des lentilles sur l’eau, presque le vert du ciel à travers les feuilles… Tous les reflets verts sur les gens, les vaches, les chevaux…
               Si l’on ne dispose que de peu de temps, une petite balade avec un guide qui mène une de ces petites barques à fonds plat s’impose quand même. Une à deux heures arrivent déjà à nous émerveiller.

             Je redoutais un peu cette deuxième promenade dans le marais que nous avions visité il y a près de 10 ans car je n’ai pas oublié la forte tempête destructrice de 2000 et craignais de voir encore des arbres arrachés, des zones déboisées, ce ne fut pas le cas (mais peut-être ont-elle été évitées par le guide ?). Les parties que nous avons vues étaient toujours aussi superbes avec leurs canaux bordés d’allées de grands arbres au tronc gris et épais ou fin et presque blanc, de nombreuses vaches regardaient toujours passer les barques avec leur chargement de visiteurs, des chevaux paissaient tranquillement. De nombreuses fleurs coloraient encore les talus. Mais cette fois-ci, pas de lentilles d’eau en vue ! Quel dommage ! Quand elles sont nombreuses, on croirait que la barque glisse sur de l’herbe.
            Conséquence de la tempête ou des tiraillements entre les régions et départements qui se « partagent » la gestion du marais, plusieurs canaux ne sont plus entretenus. Cela est grave car des branches cassées, une végétation envahissante ont vite fait de les obstruer. Dommage que de petits orgueils endommagent un si beau patrimoine naturel mais pas tout-à-fait.

            En effet, le marias tel que nous le voyons aujourd’hui est en fait une création humaine. S’il y a plus de 8 000 ans, c’était un golfe, il fut progressivement envahi par limon, sédiments et alluvions. Des le VIIe siècle, les hommes commencèrent à profiter du comblement de ce qui n’était déjà plus un golfe… Il a fallu attendre le XIIe siècle et les abbayes pour que les moines commencent les aménagements (Les nobles, propriétaires des terres, leur en cédaient en échange de prières et bénédictions…). Marais mouillés et marais desséchés : les uns pour les cultures, les autres pour l’irrigation séparés par des digues. Il faudra attendre la fin du XVIe siècle pour qu’Henni IV nomme un responsable de ces dignes et canaux. Le marais continuera d’évoluer au fil des siècles.

        Il est actuellement situé sur 3 départements (Deux-Sèvres, Charente-Maritime et Vendée), 2 régions (Pays-de-la-Loire et Nouvelle-Aquitaine) et tout le monde sera perdant si un consensus, le simple bon sens, n’arrêtent pas les dégâts avant qu’il ne soit un peu tard : les départements et régions, les exploitants, les riverains (humides ou asséchés !), les visiteurs et surtout… la nature.

 

 

 

Le Marais Poitevin pratique :
https://www.maraispoitevin.net/


Origine et histoire du Marais Poitevin :
http://maraispoitevin.evail.free.fr/marais/histoire_marais.html

L’office du Tourisme Isles du Marais Poitevin :
http://www.ot-isles-maraispoitevin.com/

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Les tumulus de Bougon

            En immersion chez nos aïeux… Marcher dans ce site qui a conservé une partie de leur vie d’il y a 7 000 ans…

        En ce qui concerne l’habitat, il s’agit de reconstitution d’après des études archéologiques (ces résultats ne sont pas certains mais probables), les tumulus (ou tumuli) eux sont là depuis plusieurs milliers d’années. Une nécropole composée de 6 parties dont chacune est différente des autres. Je vous laisse regarder le site d’Aliéner. org pour avoir toutes les descriptions (c’est très clair et bien présenté, plan, description etc).
         La promenade dans ce parc arboré est très agréable et nous conduit à un “jardin préhistorique”, ce que cultivaient nos ancêtres pour la nourriture certes mais aussi la teinture (l’attrait pour les vêtements ne date pas d’aujourd’hui !).
        On rencontre des lieux organisés pour qu’enfants (ou grands) s’amusent à tester leurs connaissances.
            Et on arrive au musée. Il est bien conçu, riche. Un grand moment là s’impose.
           Nous avons passé un superbe après-midi dans ce lieu original et émouvant (d’autant plus que toutes les personnes à qui nous avons à faire sont très aimables).

Le site :
http://tumulus-de-bougon.fr/

Un superbe site très détaillé sur les tumulus de Bougon, Aliénor.org :
http://www.alienor.org/publications/tumulus/

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Vausseroux, église Ste Radegonde

             Vausseroux (la soeur de la vallée, joli nom, n’est-ce pas ?) est un petit village dans la Gatine (Deux Sèvres), petites maisons, des rues, des places, une église, un château à proximité. Un vrai village entouré de champs et de verdure.

          C’est en revenant d’une promenade dans le Marais Poitevin, que j’ai remarqué l’église (qui n’est pas spécialement remarquable de prime abord) : elle n’a pas de clocher. J’ai cru ne pas voir un campanile ou autre type de clocher séparé du corps du bâtiment aussi nous nous sommes arrêtés. Non, il n’y a pas de clocher. J’ai voulu voir l’intérieur. Des femmes étaient en train d’y faire le ménage, balais et serpillères allant bon train : elles préparaient l’église pour un prochain mariage. Elles m’ont confirmé qu’il n’y a pas de cloche mais n’ont pas su m’en dire plus. Après notre retour à la maison, j’ai trouvé la réponse : le cloché a été supprimé en 1914 pour raison de sécurité mais pas plus d’information…
          Une petite chaire sans dais, peu de bancs, deux tableaux (oeuvres du peintre limougeaud E. Pidoux, père d’un ancien prêtre de la paroisse), un autel orné d’un bas-relief représentant les apôtres, deux chapelles latérales dont l’une dédiée à St Joseph et l’autre à Ste Radegonde.
           Une petite église très sobre et plaisante qui a été construite en 1847 ; elle est dédiée à Sainte Radegonde.

Plus de détail sur cette page de “Atelier, Histoire et Foi :
http://www.parvis.poitierscatholique.fr/gatine/Vausseroux.pdf

Sur ce site également intéressant, on peut voir une carte-postale ancienne représentant l’église portant encore son clocher :
http://vausseroux.fr/decouvrir/histoire/

L’histoire de Sainte Radegonde qui fut reine de France :
https://www.paris.catholique.fr/113-Sainte-Radegonde.html

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