Commestibles, utilitaires et autres


Ajonc, Ulex europaeus, genêt épineux, sainfoin d’hiver

             C’est sur les rives du lac de Vassivière en Creuse, voisinant avec de grande fougères, que poussent des ajoncs. Celui-ci est jeune et encore maigrichon mais il prendra de l’ampleur avec un peu de temps dans un grand    foisonnement de branches.
           Petites fleurs jaunes inoffensives au parfum de noix de coco au printemps s’épanouissent sur de fines tiges aux feuilles vertes en aiguillon parmi des épines ! Les ajoncs sont donc souvent utilisés dans des haies défensives et décoratives mais à l’écart des lieux passants. Les jeunes pousses étaient utilisées comme fourrage ou litière pour les animaux de ferme. Les grosses branches sèches étaient un bon combustible.
               Ses petites fleurs jaunes sont également très utiles pour la biodiversité car elles sont très appréciées par les insectes pollinisateurs.
             Cet arbuste est originaire des régions européennes ouest mais s’est bien implanté dans diverses régions du monde.
               Comme de nombreuses plantes, l’ajonc est réputé avoir des pouvoir : il protègerait le porteur d’une fleur d’ajonc des lutins qui ne voudraient abimer une fleur dans laquelle eux-mêmes aiment se réfugier.
               En Bretagne, on raconte une légende à leur sujet : Un signeur rentrant chez lui croise un homme porteur d’un fagot d’ajoncs. Il lui dit “ tu as pris ces ajoncs sur mes terres ! - Non, non répond d’homme, je ne les ai pas pris sur tes terres ! - le signeur lui dit alors : Jure-le sur la lune qu’on voit au ciel ! - Je le jure ! dit l’homme, que la lune m’emporte si je mens !”. Mais pas plus tôt sa phrase terminée, il s’envole sur la lune où il marche portant son fagot d’ajoncs….
               On disait aussi, toujours en Bretagne, qu’au printemps quand n’allume plus la cheminée de la maison, il faut l’obstruer d’ajonc pour empêcher les sorcières d’entrer.
                 De “l’usage” des épines et des fleurs….


Calocère visqueuse, calocera viscosa

         Là, il s’agit d’un champignon qui ressemble diablement à une fleur ! Comme une fleur à long calice et petite pétales d’un si beau jaune d’or….
           Je l’ai photographié dans une forêt auvergnate, au pieds de nombreux conifères (ce qui est son habitat le plus fréquent). C’était début août et ce champignon se trouve en sous-bois de l’été aux gelées.
             Je n’avais jamais vu de champignon d’une telle couleur et, ne le connaissant pas, ne l’ai pas touché donc je n’ai pas ressenti sa viscosité…
           La caloyère visqueuse ne présente aucun intérêt gustatif de plus, elle peut être confondue avec d’autres champignons qui eux ont un fort effet purgatif.

                Donc la laisser dans la nature, elle y est si jolie !

Pour les détails botaniques, c’est ici :
https://champyves.pagesperso-orange.fr/champignons/fichier_htm/autres/calocera_viscosa.htm


Cardamine des prés ou cressonnette, Cardamine pratensis

        Voilà une bien jolie fleur qui se propageait dans l’herbe du jardin dés le printemps quand nous habitons en Haute-Savoie. Je n’en connaissais ni le nom ni les propriétés et personne ne les connaissait dans mon proche entourage.
          Nous laissions pousser l’herbe durant toute leur floraison et ne passions la tondeuse qu’après…
          Elles ne sentaient pas gronde chose mais étaient si légères et lumineuse parsemées de pissenlits !
          J’ai appris leur nom grâce à une amie sur Facebook…. Merci à elle !
         Cette plante porte de nombreux noms : cardamine, cressonnette, faux cresson, passerage sauvage, bouquet du loup, Saint Georges, petite dentaire et sûrement bien d’autres selon les régions. Elle a bien-sûr son nom botanique : cardamine pratensis.
         Si l’on peut consommer ses jeunes feuilles en salade, on peut également en faire des tisanes aux verrues toniques, expectorantes, stomachiques.
         Il existe de nombreuses variété de cardamine, celle-ci est la cardamine des près ou cressonnette. Comme son second nom l’indique elle est de la famille d’une plante comestible en salade au petit goût acidulé, le cresson. Elle est annuelle mais peut être si non vivace du moins pérenne. Elle est très appréciée par les papillons.

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Cerisier

 

en fleurs :
        Plongeons dans les cerisiers ! Quand ils sont en plaine floraison et quand ils sont de grande taille, il faut les regarder en champ réduit : on ne voit plus que les fleurs, les pétales, plein d'étamines, bien sûr quelques branches pour le supporter dont on aperçoit que des bribes d'écorce, quelques feuilles qui sont encore discrètes... C'est un enchantement ! On pourrait presque imaginer ce que voient les abeilles !
        Notre cerisier, lui, est encore petit mais celui de nos voisins est très grand ; depuis l'appartement, on en voit surtout les plus hautes branches et toutes leurs nuances de blanc selon le temps et l'heure de la journée. Parfois, les fleurs semblent être elles-mêmes des lumières.
        Quant aux fruits à venir... on verra ! Le temps est beau et doux actuellement mais nous ne sommes pas à l’abri d'une petite gelée ou quelque chute de neige (comme on en voit régulièrement sur les forsythias, les tulipes...)
        En attendant de nous régaler, peut-être, de cerises (il y en aura toujours bien quelques unes pour les oiseaux !), nous pouvons nous "régaler les yeux" de fleurs...  

 

 

 

 


en fruits :
        Quand on voit les arbres tout fleuris, on pense qu'il va y avoir beaucoup de fruits pourtant ce n'est pas toujours le cas...
        Mais cette année, quand les cerisiers ont fleuri ils étaient prometteurs. Et bien, ils ont tenu leurs promesses ! On pourrait plonger dans les cerises maintenant !

 

 

 

 

 


en neige :
        Nous l'avons vu en fleurs, en fruits et maintenant le voici tout enneigé aussi beau qu'au printemps !

 

 

                     

                                

             



Citron Meyer, citrus X meyeri, limone Meyer

            Le citronnier Meyer est originaire d’Asie mais s’adapte à de nombreux climats et régions car il peut supporter des températures négatives jusqu’à -10° ! Il serait issu d’un croisement Citrus Limon et Citrus Sinensis qui est une variété d’orange douce. Sa commercialisation en France a commencé au début du XXe siècle.
            Cet arbuste de 2 ou 3 mètres de haut et 2 de circonférence a la particularité de fleurir 2 fois par an (printemps et automne) ; les fruits demandent environ 6 mois pour être à maturité. Il pousse en plaine terre mais peut aussi prospérer en pot.
            Il produit de jolis citrons qui font penser par leur couleur orangée à des mandarines ou oranges même si la couleur est moins vivre et avec une peau complètement lisse et fine. L’acidité de ces fruits est nettement moindre que celle des autres variétés de citron et de plus dégage un parfum très spécifique (qui m’a fait penser à celui de la bigarade). Les feuilles sont également parfumées et aromatiques (fleurs et feuilles peuvent parfumer le thé ou même en cuisine pour les feuilles).
           Ce joli arbuste que nous ne connaissions pas est arrivé chez nous grâce à un cadeau de Noël pour mon mari. Merci Petit Papa Noël !

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Cognassier, Cydonia oblonga, pommier de Cydon

            Quand le cognassier est en fleurs, c’est un véritable arbre d’ornement ! Une floraison d’un blanc presque crémeux, rosé, de longues étamines jaunes, des pétales comme un soie épaisse… et l’abondance des fleurs annonce une profusion de fruits qui font plier les branches, des confitures, gelées et pâtes de fruit pour l’hiver !

         C'est un arbre particulièrement beau avec ses branches qui forment comme un grand parasol. Les fleurs pâles sont légèrement duveteuses tout comme les feuilles. (on peut d'ailleurs utiliser les feuilles du cognassier comme celles du cerisier pour préparer un apéritif finement parfumé).
         Le cognassier est originaire d'Asie, du Proche Orient. Il était cultivé dès l'antiquité, le plus ancien des arbre fruitiers.
 
La belle planche botanique de Widipédia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cognassier

Toutes les bonnes raisons d’avoir un cognassier :
https://www.jardin-pratique.fr/2016/11/03/les-6-bonnes-raisons-davoir-un-cognassier-au-jardin/

Description, histoire, propriétés :
http://www.berkem.com/fr/bibliotheque-vegetale/glossaire/cognassier

Les coings en cuisine :
https://www.lesfruitsetlegumesfrais.com/fruits-legumes/fruits-a-pepins/coing/bien-cuisiner


Cognassier sauvage ou Cydonia oblonga Mill

        Quand nous sommes arrivés en Haute-Savoie et que nous avions dans notre jardin un cognassier moyennement haut et aux grandes branches étalées en parasol, j’ai été très étonnée ! car, dans la Drôme ou les Hautes-Alpes que je connaissais, je n’avais vu que des cognassiers plutôt petits, poussant librement en taillis. Leurs fruits n’étaient pas très gros (contrairement à ceux de Haute-Savoie) mais très très parfumés.
        Les photos qui illustrent ce court article ont été prises dans les Hautes Alpes à l’entrée des gorges de la Méouge.

SEMEUR aborde le thème des cognassiers sauvages :
https://www.semeur.fr/wiki/index.php?title=Cognassier_sauvage

Google books :
https://books.google.fr/books?id=8vebkbfmYigC&pg=PA263&lpg=PA263&dq=cognassier+sauvage&source=bl&ots=Mah5CS6IF1&sig=Um8BrWB7f8gh3f_UsKCP3q1C4uU&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwj7g6es-KjbAhXGPFAKHcsAD8U4ChDoAQhOMAY#v=onepage&q=cognassier%20sauvage&f=false

De nombreuses variétés de cognassiers :
http://www.pepin-hier.fr/boutique/category.php?id_category=121


Figuier de Barbarie, cactus raquette, opuntia ficus-indica

        Dans les rues de Bormes les Mimosas, on peut voir un peu de partout dans les rues des figuiers de Barbarie. Curieux cactus dont les fruits ont leurs amateurs.
          Au Mexique les fruits sont consommés tels quels : les raquettes également mais grillées. On y les utilise aussi pour fabriquer de la bière ou comme fourrage pour les animaux.
        A sa taille adulte il peut atteindre 5 mètres de hauteur et autant d’envergure ! Mais elle varie de 1 à 6 mètres selon son habitat. On le trouve aussi abondamment sur le tour du bassin méditerranéen. Certaines espèces se sont acclimatées à des climats plus froids (en France dans le Massif Central).
        Contrairement à ce que pourrait laisser croire son nom botanique, opuntia ficus-indica,  le figuier de Barbarie n’est pas originaire des Indes mais du Mexique (on poursuit là l’erreur de Christophe Colomb ! qui l’a introduit en Europe en ramenant des boutures sur les bateaux car les Mexicains en consommaient les jeunes pousses et cette consommation pouvait servir en mer à lutter contre le scorbut).
         De plus, le figurer de Barbarie “abrite” les cochenilles qui servent à fabriquer le colorant rouge (E120 ou E121), colorant utilise dans l’industrie alimentaire et cosmétique.

Ici, vous pourrez voir fleurs et fruits du figuier de Barbarie ainsi que d’autres espèces d’opuntia et même une recette de gelée de figues de Barbarie ! :
https://palmiersetcompagnie.fr/comment-cultiver-et-reussir-le-figuier-de-barbarie-opuntia-ficus-indica/


Framboise, Rubus idaeus

           C’est sûrement là mon fruit préféré ! mangé tel quel depuis les tiges des framboisiers, en marmelade, en confiture, gelée, sur des tartes, en glace ou sorbet, sirop, coulis… Une merveille si savoureuse, au parfum si délicat !
           Je dis juste framboise mais en réalité il y en a de très nombreuses variétés, sauvages ou cultivées (jusqu’à 80 !).
        La production française est faible ; les premiers pays producteurs de framboises sont : la Russie, le Mexique, la Serbie, la Pologne. Mais le framboisier est originaire de l’Europe de l’ouest on en trouve donc encore sauvent à l’état sauvage dans les sous-bois des Alpes, Auvergne, Vosges (et là le parfum est encore pus merveilleux que celui des fruits du commerce….)
           Son nom latin signifie “la ronce d’Ida” Ida étant une colline de Grèce dont les dieux appréciaient beaucoup ce fruit, dit-on. On peut lire également une légende à propos de la ronce d’Ida ; ici, Ida n’est pas la colline mais une déesse (dont le nom a été donné à la colline) : A l’époque des dieux de l’Olympe, les framboises étaient banches mais un jour Ida, fille du roi de Crète et nourrice de Zeus, cueillait quelques uns de ces fruits pour le petit Zeus et une ronce griffa son sein qui saigna et rougit les fruits. Depuis ce temps, les groseilles sont resté rouges… pour Ida.
           La framboise n’est devenu un fruit de table et de cuisine que depuis la XIXe siècle, précédemment elle utilisée pour ses vertus médicinales et pour son parfum et n’était utilisée en cuisine que pour la préparation de boissons.

Des recettes à base de framboises :
https://recettes.de/framboises


Gigérine, citre, méréville

        Un des beaux souvenirs d’enfance que j’ai pu parfois retrouver ! (parfois seulement car de nombreuses cucurbitacées ressemblent à la gigérine mais sont des pastèques qui ne se cuisent pas et ne donnent donc pas la merveilleuse confiture dorée de la gigérine !).
          Elle est également utilisée en confiserie pour la fabrication de fruits confits. Dans le Midi, on en trouve sur les gâteaux des rois (ceux faits d’une brioche en couronne recouverte de divers fruits confits (angélique, poire, citron, orange, gigérine, cerise et parfois cerise au kirsch) et gros grains de sucre.
         Et voilà qu’aujourd’hui on m’offre une gigérine ! J’en suis ravie ! Je enfin pouvoir refaire cette merveilleuse confiture !
         La gigérine est consommée depuis fort longtemps et a bien voyagé : originaire d’Afrique, elle est partie pour l’Egypte puis l’Asie dès l’antiquité puis retour vers l’Est en Espagne et les régions aux étés très chauds. Ce n’est qu’au XVIe siècle qu’elle arrive en France où elle a largement prospéré. Elle était très estimée en fruits confits qui permettaient une longue conservation.

         Malheureusement, maintenant les fruits confits sont beaucoup moins consommés qu’au XIXe siècle et la culture des gigérines diminue drastiquement….
         De nombreux noms pour ce beau fruit à cuire : gigérine, citre, gégérine, gingérine, méréville, pastèque à confiture, courge barbarine…. et peut-être encore d’autre !


Grenade

         J’ai toujours adoré les grenades ! Pour leur saveur bien-sûr mais pas que… Quel curieux fruit qui semble coiffé d’une couronne, du quel s’échappent dès qu'on l'ouvre des myriades de perles rouge sombre tellement juteuses ! Elles semblent un peu magiques…

           Quel souvenir des jus de grenades que nous busions à Téhéran ! Il s'en servait de partout dans les rues, pressées au fur et à mesure de la demande, un vrai régal ! Les meilleures que j'aie jamais goûtées !
         Les grenades ont émerveillé les humains depuis la plus haute antiquité tant et si bien qu’on la trouve dans des textes sacrés, dans des légendes….
            Elle contient tellement de graines (arilles) que la tradition juive dit qu’elle en contient 613 ! Bien sûr ce chiffre est symbolique ! Les graines représenteraient les 613 commandements du Pentateuque.
         Pour les Arméniens les grenades contiennent 365 arilles, autant que les jours de l’année. Ce fruit est l’emblème du pays. La couleur du rouge comme le sang symbolise également la longévité.
          On retrouve les grenades dans de nombreuses mythologies que je ne saurais rapporter ici ! (voir lien ci-dessous).
               
Histoire et légende :
https://www.geo.fr/voyage/armenie-petite-histoire-de-la-grenade-193386
 
Mythologie de la grenade dans le monde :
https://dictionnairedessymboles.com/article-symbolisme-de-la-grenade-54568964.html

TOUT et le reste sur la grenade :
https://www.lepeupledacote.com/plante/grenadier-punica/


Groseilles, grozet, castille, gadelles, ribes rubrum, baie du chien

         Les groseilles…. sont pour moi un merveilleux souvenir d’enfance quand j’allais en cueillir et manger au fur et à mesure, le long d’un petit canal ombragé par un grand saule-pleureur….
           Un si joli fruit rouge vif et transparent, aussi délicieux que décoratif !
               Le groseillier est originaire du nord de l’Asie et d’Europe. Elle serait arrivée en France au XIIIe siècle depuis la Scandinavie. La France est le 8e producteur de groseilles (après Russie, Pologne, Ukraine, Tchéquie, Allemagne, Autriche et Grande Bretagne).
              Il en existe plusieurs variétés dont les baies sont de divers tons de rouge et d’autres presque blanches : les groseilles à maquereau..   
               Elle est largement utilisée en cuisine notamment en gelée car elle est riche en pectine (et tant pis si l’on n’a pas la plume d’oie pour en retirer les pépins !), confiture mais également pour des gâteaux, des sirops, coulis, bonbons etc Mais elle peut aussi entrer dans la préparation de plats salés, particulièrement les gibiers.
               Elle est bénéfique pour la santé car riche en vitamine C.

15 recettes de cuisine aux groseilles (préparations sucrées) :
https://www.cuisineaz.com/diaporamas/recettes-acidulees-au-bon-gout-de-groseille-2897/interne/1.aspx

3 recettes de cuisine salée aux groseilles, entrées :
https://www.ptitchef.com/recettes/entree/groseille

Des recettes salées ou sucrées :
https://www.papillesetpupilles.fr/recettes/groseilles/


Gui, Viscum album

             Le gui n’est pas comestible, pire c’est une plante parasite mais aussi médicinale et entourée de légendes ! Un parasite qui a fait et fait encore beaucoup parler de lui ! Le bouquet de fin d’année suspendu là où l’on peut et sous lequel il faut se souhaiter la bonne année, la plante des druides….
           Le gui est un squatteur… mais il choisit sa maison dont ses préférées sont les tilleuls, les peupliers, les saules, les pommiers mais surtout pas les érables, hêtres ou résineux (sauf une variété appréciant les sapins). Il commence de fleurir au début du printemps avec des petites fleurs qui donneront ses baies d’un blanc-vert nacré et translucides en fin d’année.
              Si les baies de gui sont toxiques, en revanche ses feuilles étaient utilisées au fil des âges en médecine pour soigner divers troubles tels l’hypertension, l’épilepsie et autres. En celte, gui signifie “guérit tout”….
         Nos “ancêtres” les Gaulois confiaient sa cueillette aux druides qui la pratiquait avec grand soin : serpe d’or, drap de lin blanc (les baies ne devant pas toucher le sol).       

 


De nombreuses précisions sur le site : Jardins :
https://www.jardinsdefrance.org/histoire-dun-parasite-guerisseur-le-gui/



Hysope, Agastache foeniculum, Ezob, Hyssopus officinalis roseus

            L’hysope ! Souvenirs d’enfance….
          Les fleurs si parfumées que nous aillions couper en août, que ma mère faisait sécher et que nous buvions durant l'hiver en infusion sucrée au miel pour apaiser les gorges irritées, pour les rhumes. C’était à Lachau dans la Drôme où elle poussait (et pousse encore) en abondance !

      L’hysope est connue, symbolisée, utilisée depuis fort longtemps. On en parlait déjà dans la bible.
            Dans le Nouveau Testament (évangile selon Saint Jean) les soldats qui ont désaltéré Jésus sur la croix auraient fixé une éponge imbibée d’eau (parfois on dit additionnée de vinaigre) sur une tige d’hysope (au Proche Orient les tiges de la plante sont plus longues qu’en Europe).
           On dit aussi que Salomon aurait écrit un traité de botanique allant du cèdre du Liban à l’hysope (le cèdre du Liban symbole de grandeur et l’hysope symbole de modestie).
           L’hysope serait également d’aspersoir dans des cérémonies car elle représentait la purification.
        L’hysope est un arbrisseau avec une grosse racine d’où partent les surgeons. Ses fleurs bleues se développent  en épi en bout de tige. Fleurs et feuilles sont très parfumées. (en infusion on peut utiliser fleurs et feuilles ensembles). L’hysope sauvage qu’on cueillait dans la Drôme n’était, elle, pas très grande (plus petite que la lavande). Il en existe plusieurs variétés qui servent aussi comme plante d’ornement : bleue, rose, blanche, rouge.
              On peut utiliser ses feuilles, fraiches ou séchées, en cuisine un peu comme on le fait pour le thym, à chacun son goût ! . Elle participe à la composition de l’eau de mélisse, l’élixir de la Grande Chartreuse et la Bénédictine,
            Elle est également une plante médicinale, comme toutes celles de sa famille botanique les lamiaceae. Elle est réputée pour dégager les voies respiratoires, réduire la fièvre, stimuler la digestion etc etc
              Sur la photo ci-dessus : hysope officinale rose.

Sur ce site vous trouverez 11 versets de la bible où l’hysope apparaît :
https://bible.knowing-jesus.com/Fran%C3%A7ais/topics/Hysope


 Lavande, Lavandula angustifolia   

          La lavande… On en voit tellement partout par ici ! On la trouve plutôt en très petites parcelles dans la Drôme, les Alpes Maritimes ou en champs plus vastes dans les Alpes de Haute Provence, le Vaucluse. Èt quand on les regarde surtout pour le plaisir des yeux on ne s’attache pas trop à savoir s’il s’agit de lavande ou de lavandin !
          Elle pousse également par-ci par-là en petites plantes sauvages et si parfumées !
         Pour moi elle est aussi ces après-midi d’été où ma mère et moi fabriquons des “bouteilles de lavande”, ces petits bouquets bien serrés entre les tiges fleuries où on passait un fin ruban dessuss-dessous et tout autour des tiges précédant les fleurs. Un autre ruban sur le côté permettait de suspendre nos “bouteilles” dans les placards afin d’éloigner les mites du linge tout en le parfumant..
         La lavande était reconnue et utilisée depuis l’antiquité. Grecs, Romains, Celtes, Egyptiens l’employaient pour parfumer les bains, les vêtements.
Nards, essences, huiles essentielles sont utilisés en cosmétiques et médecines naturelles. Dès le XIVe siècle elle était déjà cultivée dans les jardins de simples. Au XVIe siècles on la cultivait en Provence et l’utilisait pour soigner les plaies après distillation. Mais ce n’est qu’au XIX siècle qu’elle a commencé d’être cultivée à plus grande échelle pour la parfumerie. On peut trouver de “l’eau de lavande” à utiliser pour le repassage du linge.
        Mais cette plante cosmétique et médicinale est également alimentaire : depuis quelques décennies on en parfume des glaces, des grillades, certaines salades et confitures…. ceci avec des feuilles ou fleurs fraîches ou séchées, des huiles essentielles alimentaires.
          Et les abeilles ne s’y trompent pas ! Quel meilleur miel que celui de lavande !
          Bien-sûr, la lavande est toujours une plante ornementale agréablement parfumée.

Quelques recettes de cuisine avec de la lavande :
https://chefsimon.com/recettes/tag/lavande

Lavande ou lavandin ? :
https://belair.bio/blog/lavande-lavandins-quelles-differences/


Mûrier, morus (mûrier arbre)

        Si j’aime particulièrement les mûriers c’est peut-être parce que pour moi ils sont associés à deux beaux souvenirs d’enfance :
- Au village de Lagrand (Hautes-Alpes) où nous habitions alors, tout près de la maison il y avait trois mûrier : deux de mûres blanches, un de mûres noires. Un délice ! J’ai passé de nombreuses heures dans leurs belle branches où non seulement je mangeais des mûres pendant l’été mais d’où j’avais une belle vue dégagée sur le paysage, où je pouvais observer des chenilles vertes…. 
- Il y a également un travail que nous avait fait faire notre institutrice à l’école primaire (merci Mme Coussy) : élevage de vers à soie. Tout le monde s’était volontiers prêté à cet exercice pratique ! Je ne sais plus où elle avait obtenu des chenilles qu’on avait mises dans une boîte et qu’on nourrissait de feuilles de mûrier.

         Récemment, nous étant arrêtés sur une aire d’autoroute, je crois vers Orange, nous avons eu la surprise de constater que tout l’espace était planté de mûriers ! portant de nombreuses mûres noires ! Comme quoi même dans ces lieux théoriquement sans charme on peut faire de belles rencontres !
       J’avais également eu la surprise de trouver en Afghanistan des mûres blanches séchées… Très bonnes !
            Le mûrier (latin morus) est un arbre de taille moyenne comprenant une dizaine de variété. Ses feuilles sont caduques, ses fleurs verdâtres pendent en petites grappes. Le mûrier est originaire d’Extrême Orient et d’Amérique du Nord.

Quelques liens :


LES ARBRES :

http://www.lesarbres.fr/murier.html


RUSTICA :

https://www.rustica.fr/tv/murier-fruitier-morus-alba-x-morus-ribra-illinois-everbearing,5154.html


GRALON :

https://www.gralon.net/articles/maison-et-jardin/jardin/article-les-muriers---des-arbres-aux-multiples-usages-7345.htm

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Mûrier ronce

        C'est au tour des muriers de fleurir... Ces buissons ne sont pas majestueux comme les grands arbres dont les feuilles nourrissent les vers à soie mais leurs fruits sont tellement plus savoureux que ceux des arbres ! Cette année, s'il y en a autant que de fleurs, des pots de confiture pourraient être faits !

        Leur nom botanique est Rubus fruticosus
      On a planté ces ronces en 2004 mais elles ne faisaient rien... que végéter. On les avait prises dans un taillis le long d'un talus à Chalon sur Saône. Cette année, elles décollent ! Mais nous n'avions pas pensé que ça prenait tant de place ! Il va falloir les "canaliser" par une barrière ou quelque chose comme ça si non d'ici quelques temps on va se faire égratigner quand on prendra le repas au jardin !

Sur PASSEPORT SANTE. NET, un article original sur les mûres (bière de mûres faite par les amérindiens...) :
http://www.passeportsante.net/fr/Solutions/HerbierMedicinal/Plante.aspx?doc=ronce_hm 
 
Widipédia nous donne une excellente recette de confiture de mûre :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Confiture_de_m%C3 


Pissenlit, dent-de-lion, taraxacum, baraban, laitue-de-chien

 

     Voilà une fleur très commune que j’aime particulièrement…. juste parce que je la trouve jolie avec ses fleurs lumineuses qui poussent de partout !
             Ce sont aussi les souvenirs d’enfance quand après les premiers éclats la fleur se métamorphose pour devenir une boule éphémère (akène à aigrette) et si légère que le moindre souffle l’empote, même le souffle d’un enfant qui répète “ je sème à tous vents” bien avant de savoir d’où vient cette expression, juste parce que la fleur s’envole aux vent en mille fibres blanches.
            Mais pourquoi “je sème à tous vents” ? Le dessin d’une femme soufflant sur un pissenlit sous sa forme akène est l’oeuvre d’un peintre français, Eugène Grasset, que Larousse a reprise pour ses dictionnaires. Cela symbolise la connaissance universelle pour tous.
              Bien avant l’apparition des fleurs, il y avait la cueillette des feuilles pour les consommer en salade (et ça, je n’aimais pas du tout et maintenant j’adore !). Les feuilles si vertes et finement découpées au goût amer.
              Mais ces feuilles qu’enfant je n’aimais pas sont très riches en divers nutriments, vitamines.
              Plus tard, j’ai appris qu’on peut préparer une gelée de pissenlit (également appelée “le miel du pauvre”). J’ai tenté l’expérience mais ne l’ai pas renouvelée car j’ai trouvé cette gelée bien fade. Il y a de nombreuses façons de consommer les pissenlits.

 

 

 

Recettes avec des pissenlits :
https://recettes.de/pissenlit

Le pissenlit en détails :
https://www.animateur-nature.com/a_la_loupe/pissenlit.html

Le pissenlit et la santé : https://www.passeportsante.net/fr/Solutions/PlantesSupplements/Fiche.aspx?doc=pissenlit_ps



Sauge sclarée, salive sclarea

             C’est dans les Alpes-de-Hautes Provence, vers Banon, au cours d’une promenade en famille, que j’ai vu ces fleurs pour la première fois. Il y en avait des champs entiers !
             Je connaissais la sauge aux fleurs bleues et feuilles gris-vert duveteuses mais pas avec des fleurs roses sur d’assez grandes tiges. Celle-ci est la sauge sclarée.
             La sauge nous vient d’Asie de l’Ouest (Turquie, Syrie, Liban, Iran etc) ainsi que d’Europe du sud et du centre (Italie, France, Bulgarie, Grèce etc). On la trouve également en Amérique, en Chine ; en fait, elle apprécie les climats tempérés avec écarts de températures.
             Déjà son nom nous apprend quelque chose d’elle : salvia “qui sauve”…
           En huile essentielle, de nombreuses vertus lui sont attribuées : régule les menstrues, favorable contre la chute des cheveux et les cheveux gras, diminue les effets négatifs de la ménopause, antispasmodique, diurétique, tonique de la circulation sanguine.

           Elle est largement cultivée en France, Hongrie et Bulgarie pour la fabrication de vermouths et en parfumerie….
            La sauge sclarée est un plaisant aromate en cuisine comme les autres sauges mais on peut en faire aussi un bon vin d’apéritif avec une recette très simple :
1 litre de vin blanc ou rosé, environ 80 g de sauge fraîche, une grosse cuillère à soupe de miel (à voir selon le goût) ; attendre au moins 1 mois avant consommation.
        Elle reste bien-sûr une très belle plante d’ornement ! de plus particulièrement appréciée par les abeilles.

Jardins, un bel article :
https://www.jardinsdefrance.org/limposante-sauge-sclaree/


Tilleul, tilia

        Bien sûr le tilleul n’est ni un fruit ni un légume… mais il porte du comestible en plus de ses fleurs et bractées, on peut consommer ses jeunes feuilles avec des salades et des parties de son écorce…
        Mais le tilleul est tout d’abord pour moi un merveilleux parfum ! des moments de fraîcheur sous un grand arbre au feuillage généreux… Ce sont des souvenirs d’enfance, quelque chose de diffus, heureux… souvenirs de goûters à son ombre, à Eourres, tout le monde assis sur des “bourras” (grandes pièces de toile de jute…)

        Le tilleul n’est bien sûr pas ce qu’on peut appeler un arbre fruitier mais il n’est pas non plus un arbre d’ornement (même s’il est particulièrement beau) ; ses fleurs et bractées ne sont pas consommées directement mais les infusions sont tellement bonnes !
        Son nom botanique est tilia (ce terme botanique ressort bien en allemand et d'autres langues). Il en existe de nombreuses variétés formées au fil des âges (il vivrait sur terre depuis 50 millions d’années…) Il est répandu sur toute l’Europe avec ses divers climats. Des espèces poussent au Proche Orient et en Amérique. Il est largement utilisé en corderie, herboristerie, parfumerie.
         Très bel arbre d’ornement, de convivialité, d’utilité…

 

Une page très complète incluant les traditions et légendes au cours des âges dans diverses régions du monde :
http://www.lesarbres.fr/tilleul.html

Wikipédia :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Tilia

Le tilleul des Baronnies :
http://www.montbrunlesbainsofficedutourisme.fr/no133-le-tilleul-des-baronnies.html

Le tilleul à danser est une très belle technique de culture et de taille pour ce grand arbre, un travail extraordinaire ! :
http://www.montbrunlesbainsofficedutourisme.fr/no133-le-tilleul-des-baronnies.html

Cliquez sur les photos pour les agrandir


tournesol, hélianthe, hétiantus annuus

            Je ne connaissais les tournesols que par la fameuse toile de Van Gogh…. et c’est sûrement ce tableau qui m’a donné l’amour de ces fleurs. Mais ce n’est que tardivement que j’en ai vu “en vrai” lors d’un séjour chez des amis dans les

Deux Sèvres. Et quels tournesols ! des champs entiers de ces magnifiques fleurs jaunes au coeur brun plain de minuscules fleurs jaunes ! Et les tournesols sont très grands ! J’étais ravie et très étonnée.

        Le tournesol (de son nom botanique hétiantus annuus) n’est pas vraiment une fleur d’ornement que l’on met dans des vases, bien qu’ils y aillent très bien. Il est surtout utilisé pour l’huile qu’on peut en extraire…. Les graines peuvent être consommées en grignotage.
         Cette plante est originaire d’Amérique du Nord que les amérindiens cultivent depuis fort longtemps pour l’huile et les graines très nutritives mais aussi pour son pouvoir colorant. Dès le XVIe siècle le tournesol arrive en Europe amené par des voyageurs mais en un premier temps ii n’est utilisé qu’en plante d’ornement. Le tournesol s’adaptera bien au climat européen. Ce n’est qu’au XIXe siècle qu’on commencera à l’utiliser largement pour son huile.
       
Tout, tout à propos du tournesol sur le site de Kokopelli :
https://blog.kokopelli-semences.fr/fiches-techniques/tournesols/


Vitelottes

               Les vitelottes sont une sorte de pomme de terres à la peau noirâtre et bosselée et à la chair d’une nette couleur violette striée et piquée de blanc qui surprend de prime abord mais qui s’associe très bien avec divers légumes pour le plaisir des yeux et du palais (carottes, maïs, oignons blancs, pommes de terres classiques, tomates, cébettes etc)

             Cette pomme de terre a plusieurs noms : vitelotte, all blue, violette, violette de France, négresse, négresse du Poitou, boudin noir, truffe de Chine, truffe bleue... Et sûrement encore bien d'autres. Mais peut-être y a-t-il confusion entre des variétés cousines car le mot "vitelotte" est aussi utilisé pour classifier les pommes de terre plutôt cylindriques et violettes.

           La variété a failli disparaître (faute de certification !). Heureusement, elle revient. Mais sa culture donne des légumes plutôt petits et pas toujours abondants (du moins sous nos climats).
                  C’est une variété très ancienne originaire du Pérou et qui s’est bien adaptée en France et en Europe. Si elle est assez peu cultivée, c’est peut-être parce qu’elle est moins productive que d’autres variétés…
               D'aucuns disent que sa saveur est quelconque. Personnellement, je la trouve au contraire très fine et douce, sa texture est un peu collante. Mais c'est bien-sûr sa couleur qui la rend si attrayante en cuisine !

Cuisine de AàZ, 15 recettes avec des vitelottes :
https://www.cuisineaz.com/diaporamas/recettes-a-la-pomme-de-terre-vitelotte-937/interne/1.aspx

Histoire de la pomme de terre en général et de la vitelotte en particulier :
https://leretouralaterre.fr/owark/314/